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Un phénomène qui prend de l'ampleur et entrave la tâche des éboueurs: Près de 500 bacs à ordures volés depuis le début de l'année

par J. Boukraa

Après les couvercles d'égouts, les câbles téléphoniques et les plaques et poteaux de signalisation, des spécialisés dans le vol ciblent actuellement les bacs à ordures. Un grand désagrément au citoyen et un énorme préjudice financier à la commune d'Oran. Le phénomène de vandalisme et du vol des bacs à ordures est une pratique irresponsable, qui ne respecte pas les nettoyeurs à qui les citoyens rendent le travail pénible. Selon les responsables de l'EPIC Oran Propreté, près de 500 bacs ont été voles depuis le début de l'année, dont une centaine durant le mois de Ramadhan. C'est ainsi que les poubelles en plastique de couleur verte installées sur les principaux boulevards de la ville disparaissent presque quotidiennement.

Le phénomène touche en particulier les quartiers d'Oran Est, comme Hai El- Yasmine, Hai Ennour et quelques autres quartiers comme El-Othmania. Un phénomène qui pèse trop lourd sur le budget financier des services techniques de l'APC. Sachant que le prix d'un bac est de près de 5.000 DA, le préjudice causé aux collectivités locales se compte en millions de centimes. Mais plus que le dégât financier, ce sont les désagréments occasionnés par ce pillage qui font mal. Les bacs, qui ont disparu, ont été aperçus dans plusieurs balcons des immeubles, convertis en mini-citernes de stockage d'eau. Le comportement néfaste de ces énergumènes n'empêche pas les services chargés de l'hygiène de la commune de remplacer les poubelles volées et les mettre à la disposition des résidants après chaque vol. Nous avons appris aussi que les voleurs les revendent contre une somme modique à des personnes peu scrupuleuses pour y entreposer des denrées. Cette situation a donné lieu à la prolifération des points noirs et des décharges anarchiques.

D'autre part, en dépit de tous les efforts fournis par les services de nettoiement, comme la division de l'hygiène et de l'assainissement (DHA) de la commune d'Oran, l'EPIC Oran Propreté et autres n'arrivent plus à faire face au cumul des déchets ménagers. D'après les services concernés, le premier responsable de l'insalubrité est le citoyen. Les responsables du nettoyage reprochent aux citoyens de ne pas respecter les horaires de ramassage des ordures, et surtout de jeter anarchiquement leurs déchets n'importe où, chose qui complique le travail des agents de nettoyage. Ces derniers peinent à faire débarrasser Oran des odeurs nauséabondes. Des sacs sont jetés à travers les quartiers d'Oran, en particulier les quartiers populaires, et cela se répète tous les jours par le manque d'engagement de la population à respecter les règles d'hygiène. En effet, les habitants jettent les sacs poubelles en attendant que le camion de ramassage ne passe et peu importe l'image de leur cité. D'après certains éboueurs, «ces sacs de poubelle sont déposés après le passage du camion. C'est normal qu'ils vont rester pendant des heures avec tout ce qui suit d'odeur et de saleté».