La clinique Jean-Marie Larribère, fermée depuis une année pour travaux de restauration, a été rouverte hier matin en présence du chef de l'exécutif et des autorités sanitaires à l'occasion de la célébration de la journée nationale du Chahid. Cet événement a été une opportunité pour réhabiliter l'ami indéfectible de la Révolution, Jean-Marie Larribère, qui s'était engagé avec toute sa famille contre le colonialisme et pour l'indépendance de l'Algérie. Il avait échappé miraculeusement à plusieurs tentatives d'assassinat commanditées par l'OAS. Devant le courage et la ténacité du «docteur du FLN», les assassins de l'OAS ont fait exploser le 24 avril 1962 sa clinique. Les Oranais se souviennent encore des actes héroïques du docteur Larribère, de son épouse et de ses cinq filles durant les terribles années de la Révolution. «Cette cérémonie de remise en service de cette clinique spécialisée en diabétologie est une occasion pour rendre hommage au docteur Jean-Marie Larribère. La clinique a bénéficié de travaux de restauration et de rénovation des équipements. Elle dispose de 33 lits (15 hommes et 18 femmes) pour l'hospitalisation des diabétiques. Nous allons procéder à partir de la semaine prochaine au transfert des malades pris en charge actuellement au pavillon 5 (médecine interne). Cette clinique prendra en charge les consultations externes du pied diabétique», précise le chargé de communication de l'hôpital d'Oran, dont relève cet établissement sanitaire. Il est à rappeler que la débaptisation en 2017 de cette clinique a nourri une grande polémique à Oran. De nombreuses personnalités historiques et culturelles ont dénoncé «ce manquement à la mémoire d'un homme et de ses filles qui s'étaient rangés du côté de la lutte des Algériens durant la colonisation française».