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L'Hôtel de ville pas près d'être réceptionné: Les travaux nécessitent une rallonge de plus de 50 milliards

par D. B.

Une délégation composée du président de l'APC , d'élus et des responsables des différentes divisions et services de la commune d'Oran, a effectué, hier, une visite au chantier de réhabilitation de l'hôtel de ville, pour un constat, de visu, de l'avancement des travaux.

Ce projet, lancé il y a plus de trois années et qui devait être livré, selon les déclarations de certains responsables, au courant de ce premier trimestre, n'est pas prêt d'être réceptionné. Selon un élu de l'APC d'Oran, présent hier à cette visite, la première tranche relative au traitement de la façade, de la toiture et des murs et les travaux de confortement a été achevée, mais la deuxième tranche inhérente aux travaux d'aménagement et à l'habillage a l'intérieur, n'ont pas été lancés. Notre interlocuteur signale à ce titre qu'une étude a été élaborée par l'APC, pour les travaux d'intérieur. Pour achever le projet, notre source indique que l'APC d'Oran, a besoin d'une enveloppe de plus de 50 milliards de centimes, selon l'estimation de l'étude.

Il y a plus d'un mois, les habitants de la ville d'Oran et principalement, les habitués de la Place du 1er Novembre, ont découvert la nouvelle façade de l'hôtel de ville, totalement réhabilitée, après plus de 3 années de travaux. Lors de la dernière visite du wali d'Oran M. Cherifi Mouloud, le représentant du Bureau d'études compétent, avait annoncé que les travaux de restauration de l'hôtel de ville seront achevés en février.

A l'échéance indiquée, ce joyau architectural dont la construction remonte à la fin du XIXème siècle, retrouvera sa façade «conforme à l'initiale», avait-t-il souligné. Ce responsable a, également, évoqué la possibilité de voir les travaux de réalisation, menés par l'entreprise algérienne «Hasnaoui Tarmim», s'achever avant les délais fixés. Construit en 1886, l'édifice est un véritable joyau architectural. Il se caractérise par sa rampe d'escalier en marbre où trônent 2 statues de lion en bronze, symbolisant la ville d'Oran et par une belle mosaïque, à l'entrée principale, d'une toiture en ardoise et de cimaises d'œuvre d'art relatant les différentes légendes liées, au nom de la ville d'Oran. La restauration avait été décidée, après le constat des spécialistes qui avaient souligné que la bâtisse menaçait ruine. Son intérieur est constitué de plusieurs fresques inédites ornant ses plafonds, son parterre et ses murs. Les deux lions en bronze, œuvre réalisées par le sculpteur Nicholas Cain, qui ornent son entrée, ont été installées en 1888, comme pour protéger la ville et sa mairie contre toute convoitise. Outre l'hôtel de ville, le maire d'Oran et la délégation qui l'accompagnait se sont déplacés, à la rue ?Ettabari' sur le site d'une ancienne crèche désaffectée, bien de la commune. Cette structure en ruine, sera réhablitée pour abriter le siège de la division de la Culture de l'APC d'Oran. Par ailleurs, lors de cette même sortie, il a été décidé d'aménager les anciens garages de l'ex siège de l'Etat civil de la Place du 1er Novembre, pour abriter les services du guichet unique.