Les caves inondées posent un véritable problème de santé publique et d'ordre social également. Les résidents des anciennes et nouvelles cités de la ville sont exposés à la prolifération des insectes et des rats qui vivent dans ces endroits insalubres. Vidanger l'ensemble des caves inondées de la ville d'Oran, c'est l'objectif visé par les services communaux.

En effet, pas moins de 860 caves inondées ont été recensées par les services du bureau d'hygiène communal d'Oran en 2017. Réparties sur l'ensemble des secteurs urbains de la ville d'Oran ces caves posent un véritable problème pour les gestionnaires locaux. Pour parer à ce problème, des opérations de nettoyage et de vidange des caves sont régulièrement programmées. Ces actions sont salutaires surtout que les eaux stagnantes de ces caves représentent un grand danger pour la santé publique. Selon les responsables des services d'hygiène, la difficulté essentielle réside dans la vidange des caves inondées qui nécessitent une série de mesures spécifiques. Les caves ciblées sont souvent difficiles d'accès, car hermétiquement condamnées par les locataires. Et il n'échappe à personne que lorsque les caves ne sont pas inondées, elles sont squattées illégalement par des familles entières, ou transformées par les locataires en débarras pour le dépôt de toutes sortes d'objets inutiles.

Une enveloppe de 23 milliards de centimes a été déjà débloquée par l'Office de promotion et de la gestion immobilière (OPGI) de la wilaya pour une campagne de vidange et de désinfection des caves. A noter que l'obstruction des canalisations par des corps solides rejetés par les résidents sont à l'origine de ces problèmes récurrents d'inondation des caves.

Ces endroits sont devenus un site propice pour les moustiques et les rats. Ainsi, dans le cadre de la lutte contre la prolifération des moustiques, 1.776 opérations de démoustication et 1.725 opérations de dératisation ont été effectuées.

La sonnette d'alarme sur le phénomène de prolifération des rats dans plusieurs quartiers de la ville d'Oran a été tirée par les spécialistes. Ce phénomène est à l'origine d'une augmentation drastique du nombre de morsures causées par ces rongeurs. Selon les mêmes sources la plupart des victimes sont des enfants entre 4 et 9 ans.

Aussi, la majorité des cas a été signalé dans les bidonvilles et les localités limitrophes. Certaines cités se sont transformées en gîte pour les rongeurs malgré les campagnes de dératisation destinées à éradiquer ce fléau.