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Aïn El Turck: La crise de l'eau perdure, la Seor s'explique

par Rachid Boutlélis

La crise de l'alimentation en eau potable, qui ne semble pas encore prête de connaître son dénouement, a pris des proportions démesurées et ce, à travers une coupure, qui perdure depuis 21 jours (hier) dans plusieurs zones de la municipalité d'Aïn El Turck, notamment le quartier Commandant Ferradj, communément appelé douar ?Maroc', l'Allée des Villas, la partie haute de la localité de Trouville, Claire Fontaine, Bouisseville et Paradis-Plage, entre autres. Des riverains exaspérés au plus haut point, abordés par ?Le Quotidien d'Oran', ont tenu à exprimer leur vif désappointement devant cette situation qu'ils ont qualifiée de « rituel estival, à chaque fois justifié, sans pour autant convaincre, par les responsables concernés, à travers une panoplie d'arguments ». Tout en dénonçant vivement cette crise de l'eau, nos interlocuteurs ajoutent, « nous pensions que cette situation invraisemblable était révolue. Nous avons souffert le martyr, en cette période de canicule et nous étions dans l'obligation de débourser à chaque fois 1.500 dinars, aux colporteurs d'eau alors que, comble de l'ironie, nous sommes à jour en ce qui concerne nos redevances en consommation.

C'est aberrant de constater des robinets à sec durant 20 jours». Toujours est-il que les mécontents lancent un véritable cri de détresse et interpellent, une fois de plus, le premier responsable de la wilaya d'Oran, pour tenter de mettre un terme à ce calvaire, qui a enfanté un éventail de désagréments et de contraintes d'une part pour la population d'Aïn El Turck et d'autre part des millions vacanciers, qui n'ont pas caché leur déception. Notons que la société Seor a justifié ce malheureux état de fait, par « des perturbations récurrentes quant à l'alimentation en énergie électrique à la station de pompage de la municipalité de Boutlélis, qui alimente Aïn El Turck ».

Entre temps et faute de mieux, nombre de riverains s'approvisionnent d'eau de mer pour leurs besoins de tous les jours « c'est surtout pour notre hygiène de vie, nous sommes dans l'obligation de nous débrouiller, nous n'allons pas attendre le bon-vouloir des autres » a fait remarquer avec une pointe de dépit, un habitant de Trouville. Et d'ajouter : « et dire que notre contrée a été désignée comme zone d'appui pour les Jeux méditerranéens qu'organisera Oran, en 2021 ».