Une
centaine de chauffeurs de taxis, assurant l'urbain à Gdyel
et affiliée au syndicat de l'Organisation nationale des chauffeurs de taxis ONTA,
de la wilaya d'Oran, ont observé, hier, un arrêt de travail, suite à
l'agression de leur collègue à l'arme blanche, survenue avant-hier, samedi dans
la même localité. Selon les contestataires « cette agression serait la
conséquence de la mise en fourrière, jeudi dernier, de cinq véhicules taxis,
appartenant à une société privée activant à Gdyel ».
Selon M. Baghdad, porte-parole du syndicat ONTA. «
cette décision de mise en fourrière a été prise par la commission des sanctions
suite à une réunion tenue, il y a quelques jours avec les services de la police
et qui impose, désormais, aux chauffeurs de taxis de la société privée
d'appliquer le compteur, au lieu du système de course ».
Notre
interlocuteur assure qu'une plainte a été déposée auprès des services de la
sûreté de daïra de Gdyel . « En effet, le conflit opposant les
chauffeurs de taxis aux exploitants de la nouvelle société de taxis privés à Gdyel quant à la méthodologie de travail n'est pas prêt
d'être réglé et ce, malgré les différentes démarches entreprises pour régler
définitivement, le problème » a-t-il ajouté, assurant que « la réglementation
impose aux nouveaux chauffeurs de taxi l'application du compteur et non le
système de places, une mesure qui n'a pas été respectée malgré les conclusions
de la commission de daïra et les différents PV de réunion des parties
concernées, notamment, les services de l'APC et de la daïra de Gdyel, la police, la direction des Transports et le
syndicat ONTA » . Les chauffeurs de taxi ont demandé l'implication des
pouvoirs publics et surtout le directeur des Transports pour que les
exploitants de la société privée appliquent le principe et respectent,
également, la station qui leur a été désignée. « Nous avons même déposé une
plainte auprès des services de la DGSN pour faire appliquer la réglementation
», a noté M. Baghdad. Contacté à ce sujet, M. Bouadjmi SG du syndicat national des transporteurs et des
taxis SNTT auxquels sont affiliés les exploitants de la société privée, a
précisé à ce titre, « qu'il y a une loi et une réglementation. S'il y a eu une
plainte pour agression, l'enquête diligentée par les services de la police va
déterminer, vraisemblablement, les tenants et aboutissants de cette affaire ».
Par ailleurs et pour ce qui est du conflit, notre interlocuteur indique « que
les chauffeurs de taxis y compris ceux de la société privée, sont en infraction
puisque les premiers ont une carte jaune qui autorise l'activité inter-daïras
alors que les seconds, c'est-à-dire les exploitants de la société privée, ont un
cahier de charges qui exige le compteur et non le système de places. Nous avons
toujours appelé à une réorganisation de la corporation, suivant les quartiers
et avec des itinéraires fixes pour régler, de manière définitive, ce problème »
a-t-il ajouté. Les syndicats exigent l'intervention de la direction des
Transports, elle seule, habilitée à trouver des solutions au conflit.