Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, en visite de travail jeudi dernier dans la wilaya d'El Tarf, était sorti de ses gongs en voyant ces vastes terres agricoles en jachère, en proie aux herbes sauvages et aux sachets en plastique que le vent soulevait au moment où il se rendait vers le nouveau port d'El Kala, pas encore tout à fait au point pour assurer pleinement sa vocation. Ces terres agricoles quasiment inutilisées dans la partie Est de la wilaya d'El Tarf, qualifiées de «crime économique» contre l'agriculture, vont faire l'objet d'une commission d'enquête à partir de dimanche prochain, qui aura à se pencher sur son caractère juridique et prendre ensuite les mesures qui s'imposent en vue de leur exploitation, en ces temps de crise qui nécessitent la mobilisation de toutes les ressources et moyens afin d'améliorer les rendements agricoles, a martelé M. Chelghoum Abdeslem. Le ministre dira à El Kala que «l'exploitation légale du corail n'est pas pour demain», contrairement à l'enthousiasme affiché par ses prédécesseurs, tout en déplorant l'inexistence de toute production aquacole malgré les potentialités de la région. Auparavant, une conserverie a été visitée à Echatt, et il se rendra à la fête de la tomate, où plus d'une cinquantaine d'exposants de la filière tomate étaient présents à Ben M'hidi. Enfin, une séance de travail a été tenue avec les professionnels de la tomate industrielle qui ont exposé leurs préoccupations au ministre, comme la surproduction en tomate de cette année dont une partie sera tout simplement jetée. Par conséquent, ils ont demandé la suspension de l'importation du triple concentré ramené de pays comme la Chine, la Turquie et d'autres car la production nationale en concentré de tomate arrive à couvrir les besoins du pays.