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Avaloirs obstrués, routes inondées, circulation au ralenti... Le calvaire, après chaque précipitation

par D. B.

Ronds-points inondés, routes coupées et impraticables, torrents de boue, etc., tel est le lot quotidien des Oranais durant presque toute la matinée d'hier. Même constat, mêmes conséquences, même paysage, ce jour-là, la ville offrait le visage d'une cité presque « sinistrée ». A quelques exceptions près, toutes les artères et les ronds-points de la ville ont été inondés, créant, parfois des bouchons monstres. Les fortes précipitations qui se sont abattues sur Oran ont, une fois encore, mis à nu les carences en matière d'entretien des réseaux d'évacuation des eaux pluviales et de la voirie. Pourtant il s'agit là d'un scénario à répétition sur lequel les services concernés pouvaient anticiper, bien avant, les premières précipitations. Pire encore, la situation semble s'aggraver au fil des ans. Dans la matinée d'hier, plusieurs axes étaient bloqués par les eaux, et c'est presque pare-chocs contre pare-chocs que les véhicules circulaient. C'est le cas près de la nouvelle gare routière El Bahia ; au 2ème périphérique, sur l'axe reliant l'Enset à Es-Senia, celui reliant le rond-point de la Glacière à Aïn El Beida, le Bd Chakib Arselane, etc.

Aux ronds-points USTO, El Hassi, Gambetta, la Glacière, le rond-point de l'hôpital militaire, etc. Sous le pont menant vers Ain El Beida, la quantité importante d'eau stagnante a créé un véritable goulot d'étranglement et le passage des véhicules se faisait au compte-gouttes. Dans certains endroits, il aura fallu l'intervention des services de police pour réguler la circulation comme c'est le cas au rond point de l'hôpital militaire. En plusieurs endroits de la ville, les services chargés de l'assainissement s'affairaient avec leurs moyens «rudimentaires » pour évacuer les eaux. Outre les eaux stagnantes, les automobilistes devaient, aussi, faire face à l'épineux problème des nids de poule et des trous béants, suite à la dégradation de la voirie. Dans certains quartiers, se sont les riverains qui ont dû placer des pneus usagés pour avertir les automobilistes de la présence de trous béants. Dans certaines ruelles de Cité Petit, les riverains ont dû intervenir pour nettoyer les bouches d'égout obstruées par toutes sortes de déchets. Malgré les assurances répétées des services concernés et les campagnes de curage annoncés en grande pompe, les avaloirs existants tout au long des routes restent, pour la plupart, non fonctionnels à cause de l'absence ou du mauvais entretien périodique et systématique des collecteurs des eaux usées et de pluie, ainsi qu'au curage des avaloirs et autres bouches d'égout.