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Dégradation des espaces verts à Aïn Abid: Citoyens et municipalité se jettent la responsabilité

par A. Mallem

Les habitants d'Aïn Abid semblent être très attentifs aux projets de développement inscrits dans leurs communes.

Des citoyens de cette localité nous ont contactés, hier, pour nous parler aussi bien des projets qui ont été inscrits ou de ceux qui ont été terminés et livrés. Et de nous signaler dans ce cadre les trois espaces verts qui ont été livrés seulement au mois de décembre 2015 dans les cités 100 logements-Les chalets (cité Zighoud Youcef), à Draïbina et à la cité Bentrifa.

« Ces espaces verts, synonymes de détente et de loisirs, constituent en quelque sorte les poumons par lesquels respirent ces groupements d'habitations noyés par le béton. Malheureusement, ils sont totalement à l'abandon un mois seulement après leur livraison. Manquant manifestement d'entretien, leur gazon a dépéri et ils souffrent de gardiens qui puissent empêcher leur dégradation », nous ont expliqué nos interlocuteurs.

Ces derniers pensent que les entreprises privées qui ont réalisé ces espaces verts devraient être chargées par la commune de leur entretien. A charge ensuite pour la mairie d'en assurer le gardiennage qui relève, selon eux, de ses prérogatives. Mais, ce n'est pas du tout l'avis du président de l'Assemblée populaire communale (APC) d'Aïn Abid, M. Fawzi Boumendjel, qui a rejeté la balle dans le camp des résidents de ces ensembles résidentiels. « Il est vrai que l'entretien des espaces verts relève des prérogatives de la commune, a-t-il reconnu hier quand nous lui avions posé la question.

Seulement, on ne peut pas assimiler ces espaces à des jardins publics qui, eux, sont dotés de gardiennage. » D'autre part, le citoyen dont ces espaces se situent sous sa fenêtre a « une responsabilité plus grande que celle de la municipalité » pour la sauvegarde de cet acquis environnemental qui a été créé pour son confort et pour celui de ses enfants.

Ceci, d'autant plus, a ajouté le maire, que les deux espaces des cités Bentrifa et Zighoud Youcef se trouvent à l'intérieur même des cités.

«Celui de Draïbina a été aménagé dans l'ancien cimetière chrétien et, à ma connaissance, il est loin d'être dégradé », a soutenu M. Boumendjel.