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Un autre acte de bonne gestion est à mettre au crédit des autorités
locales dans le règlement du dossier « Batimat Taliane». Il s'agit de la remise de décisions de pré-affectation aux résidents recensés dans cette cité en
préfabriqué, en attendant l'achèvement du site des 1.252 unités LPL. La
cérémonie a eu lieu jeudi aux Palais des Sports en présence du wali. Près de
1.000 familles se sont fait remettre en mains propres ce fameux «sésame» qui
leur ouvrira la porte d'un nouveau chez-soi. Plus qu'une caution morale, les
occupants de « Batimat Taliane»
ont donc reçu un document officiel les confortant dans leur droit à un toit
dans la cité en voie d'achèvement près de la zone des sièges, sur le site qui
tenait lieu de base de vie de Batior. Un document
qui, en plus de sa valeur légale et juridique, a cet effet psychologique
apaisant et rassurant sur ces ménages, tout en «écourtant» d'une certaine
manière le temps d'attente pour l'accès à ces logements, prévu courant 2017.
Dans l'autre sens, l'administration locale y gagne elle aussi puisque, ce
faisant, elle fixe et arrête la liste des attributaires et coupe court à la
spéculation et à la surenchère. Et ce d'autant plus que le recensement, opéré
le 28 janvier 2016, a
été fait en présence des représentants du collectif des résidents de cette
cité, avec à la clé des critères bien définis concernant les sous-ménages et les ayants-droit.
Ce qui a grandement contribué au succès du traitement de ce dossier dont la
«réputation» a débordé au-delà des éphémérides de la collectivité locale sous Abdelmalek Boudiaf, c'est l'approche participative avec
laquelle il a été diligenté. Les habitants de la cité ont été impliqués,
sérieusement, dans le processus du début à la fin. D'abord, leur refus d'être
déracinés de leur milieu et leur mode de vie a été pris du bon bout par
l'actuel chef de l'exécutif. Ce n'est ni un fléchissement ni une abdication des
pouvoirs publics face à une exigence citoyenne, tels qu'imaginerait un esprit
mal tourné, mais un compromis, ni moins ni plus, une solution médiane pour
résoudre le problème, qu'inspire la bonne gouvernance, le bon sens même.
Dès que l'esprit a changé, et donc l'approche avec, les choses sont allées vite et dans le bon sens. Un terrain approprié et de grande valeur immobilière a été trouvé pour l'implantation d'une nouvelle cité dédiée aux familles de cette cité ayant dangereusement dépassé sa durée de vie. Plus facile à dire qu'à faire, plutôt. En effet, l'accord de troc suggérée alors à la Société de bâtiment d'Oran (Batior), par l'octroi d'un foncier sis zone des activités de Chteïbo en échange de ses 17 hectares près de l'USTO, n'a été entériné qu'après d'âpres négociations où la prépondérance de l'autorité de l'Etat n'est pas restée qu'un slogan. Il fallait donc plus vite et sans attendre démonter la superstructure de Batior et installer sur place les deux entreprises retenues par le maître d'ouvrage, l'OPGI, à partir d'une « short-list » du ministère de l'Habitat, en l'occurrence une entreprise nationale privée, SARL Kada-Torki Djamel, et une entreprise chinoise sous droit algérien, SARL C2SS. La complexité du démontage des équipements et du matériel de Batior et de son évacuation étaient tels que le planning du chantier a connu une translation de délai (25 mois); la livraison de la cité était prévue initialement en 2016, sachant que la surface bâtie est de l'ordre de 18.000 m² (1,8 ha sur la surface globale de 17 ha). Tout un ensemble d'équipements publics est également projeté sur place, de sorte que les heureux relogés de « Batimat Taliane» n'auront qu'à s'installer confortablement dans cette nouvelle cité intégrée sans se soucier de quoi que ce soit. |
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