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Habitat : Les premiers logements LPP dès le mois de mars

par Yazid Alilat

Les souscripteurs de logements promotionnels publics, réalisés par l'ENPI (Entreprise nationale de la promotion immobilière), inscrits dans le site de Bou Ismaïl, dans la wilaya de Tipasa, seront en principe les premiers à réceptionner les clés de leur logement. C'est ce qu'a affirmé hier lundi le directeur général adjoint de l'ENPI, Mohamed Laid Cherifi, à la radio nationale. L'opération de choix des sites par les souscripteurs se poursuit, a-t-il indiqué, avant de rappeler que la date butoir pour le paiement de la seconde tranche, qui est de un million de dinars, est fixée au 10 décembre, c'est-à-dire jeudi prochain. Il a souligné que sur les 26.018 souscripteurs qui ont payé la seconde tranche, 15.070 ont déjà visité le site de l'ENPI et obtenu leur mot de passe pour les opérations ultérieures. En outre, 10.700 souscripteurs ont déjà choisi leur site, alors que le nombre de ceux qui ont déjà payé la première tranche est de 35.560.

M. Cherifi a expliqué également que 5.000 demandeurs ont été déboutés, car ils possèdent déjà un logement, alors que 600 souscripteurs qui ont payé la seconde tranche se sont désistés. A l'échelle nationale, l'ENPI a mis en place 66 sites de réalisation de logements promotionnels publics, dont 28 à Alger, en particulier à Sidi Abdellah, Ouled Fayet, Staoueli, Aïn Benian et Réghaïia. Soulignant que les choix des souscripteurs de leur site seront en principe respectés, M. Cherifi a relevé cependant que ceux qui ont payé et choisi leur site en premiers seront les premiers servis. Il a également confirmé que pour le paiement, il n'y aura pas de troisième tranche, pour le moment, rappelant que les ensembles d'habitat LPP seront dotés de toutes les infrastructures socio-économiques et viabilisés. Autre avantage, les détenteurs de logements LPP pourront ?'en disposer à leur guise'', a indiqué M. Chérifi, qui a précisé qu'ils pourront les vendre, s'ils le souhaitent.

Sur le rythme de réalisation des travaux, il a expliqué que chaque chantier, chaque projet a son rythme de construction, mais a révélé que le projet de Bou Ismaïl, dans la wilaya de Tipasa, sera prêt au 1er trimestre 2016. Il le sera avant le mois de mars, a-t-il indiqué. Sur les sites d'Annaba (5), Oran (2), notamment, le rythme de réalisation des projets est différent, et M. Cherifi n'a pas donné de détails précis sur leur taux d'avancement. D'autre part, la réalisation des logements LPP a été confiée à des entreprises algériennes privées et publiques, des entreprises mixtes algéro-espagnoles, des entreprises turques et chinoises.

GROGNE DES SOUSCRIPTEURS

Quant aux superficies des logements, elles sont de 80 m2 pour un F3, 100 m2 pour un F4 et 120 m2 et plus pour un F5, dont le prix atteint les 10 millions de dinars, contre 7,68 millions de dinars pour un F3 et 9,6 millions de DA pour un F4. Les logements de type F4 représentent le plus gros des projets de cette formule avec près de 65%, alors que la part des logements de type F3 a été réduite à 20%, le reste étant des F5. Le coût du m2 est de 96.000 dinars, selon M. Cherifi, avant d'annoncer que des plaintes ont été déposées contre ?'X'' après que des logements LPP aient été mis en vente sur des réseaux de ventes immobilières. Le programme de logements LPP, qui concerne les revenus allant de 108.000 à 216.000 dinars, porte sur la réalisation de 16.000 logements. Après ?'filtrage'', les dossiers de 36.00 souscripteurs ont été acceptés sur les 46.000 demandes déposées. De l'aveu du ministre de l'Habitat, il n'y pas eu d'engouement pour cette formule, comme cela a été constaté pour la formule location-vente de l'AADL. Le collectif des souscripteurs LPP (CSLPP) avait adressé une lettre au président de la République dans laquelle il exprime sa déception et son désespoir quant aux modalités de règlement de ces logements et à leur attribution. Dans leur missive, les souscripteurs énumèrent quelques «injustices» que leur ont imposées, disent-ils, l'»ENPI et le ministère de tutelle». Selon ce collectif, des sites prévus et bâtis dans des endroits résidentiels de valeur ne figurent pas sur la liste (des sites) proposée aux souscripteurs. L'autre «iniquité» dénoncée par les auteurs de la lettre a trait au montant de la deuxième tranche fixé à 1 million de dinars qu'ils qualifient d'«exagération» sans précédent.