![]() ![]() ![]() ![]() Cultiver
les terres laissées en jachère, augmenter les périmètres d'irrigation, fixer le
mode d'exploitation des terres agricoles, et lancer des recherches sur l'ovin
avec l'Université : ce sont les quatre annonces formulées, jeudi dernier, par
le wali de Tlemcen, Saci Ahmed Abdelhafid, lors de son intervention très
remarquée à la réunion du Conseil exécutif de la wilaya, consacrée au secteur
de l'Agriculture. Mais au-delà, c'est surtout une rencontre avec les Services
agricoles, les représentants des principales filières de production agricole
(Céréales, lait, viandes, huiles et autres cultures), et les élus locaux qu'a
voulu provoquer le premier responsable de l'exécutif, pour recueillir les
propositions permettant, au secteur de l'Agriculture d'avoir de meilleures
perspectives de développement, alors que le pays fait face à de grandes
difficultés dues à la chute des prix du pétrole. Entouré du secrétaire général
de la wilaya, Amieur Mohamed, et du président de l'APW, Chaif Okkacha, le
premier responsable de l'exécutif, a indiqué dans ce cadre que: « Cette
rencontre a pour but de débattre, avec vous, de la situation du secteur de
l'Agriculture, du fait, que c'est un secteur primaire par excellence,
pourvoyeur d'emplois et de richesses, afin de trouver des perspectives pour
relancer la production agricole et résoudre les problèmes auxquels sont
confrontés les agriculteurs de la wilaya. 59% de la superficie totale de la
wilaya sont consacrés à l'Agriculture, et dont plus de 65% sont exploités par
près de 35.000 exploitations agricoles, ce qui démontre la grande vocation,
éminemment, agricole de la wilaya. En outre, en 2014, la wilaya de Tlemcen a
généré des recettes agricoles de l'ordre de 6.000 milliards. Aujourd'hui, près
de 17.000 ha de terres peuvent être transférées à l'irrigation, tandis que les
réserves hydriques stockées pour l'irrigation ont atteint les 350 millions de
m³ ». La wilaya de Tlemcen pourrait faire encore mieux, a ainsi rappelé Saci
Ahmed Abdelhafid, si on arrive à éliminer quelques points négatifs qui
subsistent encore. Parmi les insuffisances de ce secteur énumérées par le wali,
on peut citer : les superficies cultivables abandonnées et inexploitées, les
vastes superficies qui ne sont pas toujours irriguées, la question de la
main-d'œuvre agricole qui se fait rare et le phénomène des constructions
illicites qui réduit, de plus en plus, les terres agricoles. Des terres à haut
potentiel, comme c'est le cas des plaines de Maghnia, Hennaya et Béni-Boussaid,
ne sont pas utilisées à bon escient. Ce qui est anormal, vu que l'Etat alloue
des sommes faramineuses pour l'importation de produits alimentaires.
S'adressant aux Dervices agricoles présents, le wali a encore ajouté : « Le programme agricole doit être bien clarifié et situé en fonction des données et paramètres, en votre possession ! Vous devez bien gérer les aléas climatiques et imprévus naturels qui surviennent et favoriser l'irrigation d'appoint, même s'il le faut, en recourant à des citernes d'eau lors d'une faible pluviométrie, afin de sauver la récolte, augmenter la production, et réaliser des rendements et des revenus supérieurs. Il faut, aussi, revoir les méthodes de gestion des fermes pilotes qui disposent d'un arsenal foncier assez conséquent, et sortir de l'histoire des 20 q/ha pour les céréales . La région de Tlemcen est une zone semi-aride, mais nous nous sommes pas encore libérés de cette contrainte de l'aléa climatique qui affecte les cultures pendant les mois de mars et avril ». Le directeur des Services agricoles de Tlemcen, Fettouhi Mohamed, a, quant à lui, animé une présentation au ?data show' sur le foncier agricole, les potentialités hydro-agricoles, le contrat de performance et l'évolution de la production, les dispositifs d'aide de l'Etat, les programmes de mise en valeur, la santé animale et les activités vétérinaires, la protection des végétaux, la vulgarisation, la formation et emplois, et l'amélioration de la performance des dispositifs d'appui à l'activité agricole. Rappelant que depuis l'an 2000 et à travers les dispositifs de relance PNDA et PNDR, l'agriculture de la wilaya de Tlemcen constitue le pivot central de l'économie locale, de par la superficie qu'elle occupe et la diversité de la production et du nombre d'emplois qu'elle génère. Elle connaît, depuis une dynamique certaine et en constante évolution. À cet effet, l'enjeu et de faire de ce secteur un moteur de croissance économique qui permet de réduire le niveau de dépendance alimentaire et un outil efficace de lutte contre la pauvreté rurale. A noter que la wilaya de Tlemcen, dispose des ressources hydriques et infrastructures hydro-agricoles importantes : 05 barrages pour une capacité de 383 hm³ (destinés à l'AEP et l'Agriculture), 11 petits barrages et retenues collinaires d'une capacité théorique de 7,5 hm³, 03 périmètres équipés et irrigués (4.250 ha à Maghnia, 912 ha à Hennaya, et 200 ha à Béni Boussaïd), 1.505 forages pour un débit moyen de 5L/s, 1.450 puits pour un débit moyen de 0,5 L/s, 222 sources pour un débit moyen de 3 L/s, et 01 STEP pour une capacité de 11 Hm³/an. A noter, aussi, qu'à la fin de la séance, le wali a annoncé, à la presse, qu'il est prévu, prochainement, d'autres réunions du Conseil exécutif de la wilaya sur d'autres secteurs stratégiques, tels : l'Hydraulique, l'Industrie, l'Habitat? |
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