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Intoxications, agressions, indigestions, accidents? : Plus de 1.500 malades évacués vers les urgences, en 10 jours

par J. Boukraa

Le jeûne est l'équivalent d'une «vidange» pour le corps. Il lui permet, en effet, de se reposer l'espace d'un mois. Mais ces bienfaits ne sont pas le cas tout le monde. Chaque Ramadhan, plusieurs malades finissent à l'hôpital : motifs : indigestion, accidents de travail, accidents domestiques, agressions, intoxications, maladies chroniques, entre autres. A titre d'exemple le service des urgences du Centre hospitalo-universitaire d'Oran et de l'établissement hospitalier ?1er Novembre' ont reçu, durant la première décade du mois de Ramadhan, en cours, près de 1.600 malades.

Dans ce cadre et selon la cellule de Communication EHU ?1er Novembre', le service des urgences chirurgico-médicales de cet établissement a enregistré près de 840 admissions, reparties sur le service des urgences chirurgicales (263 admissions, dont 15 accidents de la route, 12 cas de blessures suite à des disputes avec arme blanche et 8 cas de chute, qui ont nécessité des interventions chirurgicales et le service des urgences médicales 575 malades. Ces derniers ont bénéficié d'une prise en charge médicamenteuse, sans avoir recours à une intervention chirurgicale, dont 440 cas d'indigestion, intoxication, coliques et coliques néphrétiques. Pour les maladies chroniques le service a reçu 47 cardiaques et 61 diabétiques. «Les deux équipes, chirurgicale et médicale, de l'EHUO unissent leurs efforts pour assurer une meilleure prise en charge de ces malades, en ce mois sacré », souligne la cellule de Communication qui ajoute que : «une campagne de sensibilisation, sur les risques et facteurs de l'hypertension artérielle «HTA » a été entamée, depuis la semaine passée et programmée pour chaque mercredi de la semaine, présenté par un éducateur spécialisé dans l'hygiène de vie ainsi que la gestion des risques vasculaires, sous la surveillance du chef de service de cardiologie, au sein de l'établissement hospitalo-universitaire d'Oran, Dr. Ali Lahmar. Ces séances de sensibilisation présentent une opportunité pour les hypertendus ainsi que toute personne, désirant s'informer sur cette maladie du siècle, afin de poser leurs questionnements et leurs préoccupations ». De son côté, la cellule de communication du Centre hospitalo universitaire d'Oran ?Dr Ben Zerdjeb' a révélé que durant les 10 premiers jours du mois sacré, près de 700 personnes ont été prises en charge par les équipes médicales du service des urgences. Soit une moyenne de 70 cas par jour. Ces personnes souffrent, la plupart du temps, de problèmes digestifs, de blessures involontaires (accidents domestique, accidents de la route et accidents de travail avec une moyenne de 30 cas par jour), d'intoxications et de maladies chroniques.

En effet, il est fréquent que le médecin autorise son patient à jeûner mais en respectant scrupuleusement, ses instructions. Or, la discipline fait, le plus souvent, mauvais ménage avec ces malades qui finissent alors à l'hôpital. Tantôt c'est l'hypoglycémie qui guette les diabétiques et tantôt c'est carrément l'infarctus qui menace les cardiaques, «des fois, ces malades modifient les heures de prise de leurs médicaments sans se référer au médecin. Et d'autres fois, ils arrêtent le traitement se croyant à l'abri des risques.», nous confie un spécialiste. Au service des urgences, on croise, également, des jeunes et des moins jeunes venus pour des points de suture sur blessures souvent causées suite à de rixes et autres agressions, à l'arme blanche, avec une moyenne de 4 à 7 cas par jour, selon la cellule de Communication qui a souligné que cette année le nombre des victimes des CBV a connu, toutefois, une baisse .