Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Les praticiens de la santé suspendent leur grève

par Salah-Eddine K.

Devant tenir, hier, un rassemblement national, devant le siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPR), le syndicat des praticiens de la Santé publique (SNPSP) a gelé, hier, momentanément, sa grève, avant d'entamer des négociations avec la tutelle.

Lies Merabet, président du SNPSP a, dans une conférence de presse, tenue hier à Alger, expliqué les raisons de ce gel de la grève des praticiens de la Santé décidée par leur conseil national, le 11 avril dernier, qui avait opté pour une protestation durant la journée du 27 avril qui devait être suivie par d'autres journées de protestation les 5 et 6 mai.

L'annonce du mouvement de protestation avait été suivie par des accusations de la part du ministre de la Santé qui a qualifié les revendications des praticiens d'«illégitimes» et leur grève d'«illégale». Le ministre est allé encore plus loin et accusera le syndicat de faire de la politique.

La situation semble, cependant, prendre une autre tournure. Cette fois c'est le ministère de la Santé qui fait le pas en faisant des propositions pour éviter que la grève ne perdure. En effet, c'est hier que des propositions ont été émises par le ministère de la Santé au syndicat du SNPSP.

Hier donc, les hôpitaux ont travaillé, normalement et les praticiens de la santé (médecins généralistes, dentistes et pharmaciens) ont vaqué, normalement à leurs activités.

Au cours de la conférence de presse, organisée par le SNPSP pour annoncer le gel de la grève, un membre du syndicat dira que ; «le SNPSP étudiera les propositions faites par le ministère, avant d'entamer dans les temps les plus proches des négociations avec la tutelle».

Les revendications formulées par les praticiens de la santé sont liées au droit à l'intégration au grade de ?Principal' pour les praticiens ayant 10 ans révolus d'ancienneté dans leur poste. Les praticiens demandent, à cet effet, l'application de l'instruction 968 du Premier ministère. Ils boycottent le concours de promotion aux grades de ?Principal' dès lors qu'il n'a pas été procédé à l'assainissement de la situation des praticiens, devant être promus «automatiquement par la force de la loi». Le SNPSP estime qu'il est assez représentatif des praticiens de la Santé et de ce fait doit être considéré comme un partenaire social incontournable, notamment, pour ce qui est de l'organisation des concours. Le syndicat avance, parmi ses revendications, l'ouverture du dossier du statut particulier de 2008 pour actualisation de son contenu.

Il est à noter que le conseil national du SNPSP est toujours en session ouverte et peut retourner à la grève, au cas où les négociations n'aboutissent pas.