Pour donner la chance aux femmes sans qualification de s'insérer dans le monde du travail et trouver un emploi, l'association des femmes revendiquant leurs droits (FARD) a initié un projet d'accompagnement des femmes non qualifiées à la recherche de formation et d'emploi, destiné pour les trois communes d'Oran, Es-Sénia et El-Ançor. Ce projet, cofinancé entre le PCPA Algérie, le Comité international pour le développement des peuples et l'association FARD, a comme population cible des femmes âgées entre 16 et 35 ans et qui ne disposent pas de qualifications pour la création de micro-entreprise. Pour la vulgarisation de ce projet, une conférence de presse a été animée, hier, par la présidente de FARD, Mekkakia Meriem, le chef de projet, Ryadh Chikhi, et un membre fondateur de FARD, Fatma Boufnik. Sur l'idée du projet, M. Ryadh Chiikhi a expliqué que «c'est à travers l'expérience déjà menée par l'association dans son projet de création de micro-entreprises qu' a été exprimé ce besoin des femmes d'être outillées pour la recherche d'emploi.

C'est à partir de là que l'idée du projet a germé et sa mise en œuvre a été lancée.

Le projet consiste, en fait, en un accompagnement en les inscrivant dans une démarche de recherche non pas de survie mais de changement de situation les conduisant à un statut de personne humaine respectée dans sa dignité par le respect de ses droits fondamentaux et son intégrité physique et morale». Pour la présidente de FARD, «l'association s'est investie dans ce projet pour apporter aux femmes non qualifiées un soutien et un appui à travers des formations pour les préparer à l'activité professionnelle». Sur l'impact de ce projet, M. Boufnik a tenu à préciser que «même si la durée de la réalisation de ce projet est fixée à dix mois, son impact poursuit dans le long terme à travers un centre qui sera créé au niveau de l'association pour accompagner les femmes non qualifiées».

Au menu des activités de ce projet, des formations sur l'estime de soi et la lutte contre les stéréotypes, formation sur la législation de travail, procédures et dispositifs d'insertion socio-professionnelle, sur les techniques de recherche, de formation et d'emploi par l'intégrité de la dimension humaine, droits humains de la personne et sur la préparation à l'entretien d'embauche avec un esprit de refus de la corruption, du passe-droit, du sexisme et du harcèlement sexuel.

Pour faire connaître ce projet au grand public, des journées portes ouvertes seront organisées dans les prochains jours au niveau du siège de l'association, de l'agence de l'Emploi, de la direction de l'Action sociale et les établissements de la Formation professionnelle suite à des conventions qui seront signées avec ces partenaires du projet.