Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Une cellule de psychiatrie de liaison bientôt au CHUO - Suicide : une prise en charge hospitalière pour éviter la récidive

par Sofiane M.

Une cellule de psychiatrie de liaison sera, bientôt, mise en service à l'hôpital d'Oran et aura pour mission d'assurer une prise en charge hospitalière multidisciplinaires et un accompagnement psychologique des personnes en fragilité sociale avec pour priorité les candidats au suicide et les toxicomanes, a-t-on appris, hier, auprès du chargé de communication de cet établissement hospitalier.

Cette cellule va mener un travail de coordination, entre les différents services de cet hôpital, pour réduire la séparation entre la psychiatrie et les autres domaines médicaux et améliorer la qualité des soins administrés aux patients atteints d'affections psychiques et physiques. L'objectif des initiateurs de ce projet est d'éviter la récidive qui est maximale dans les 4 à 6 mois qui suivent une tentative de suicide. «Nous allons recruter des assistants sociaux, des psychologues et des médecins résidents, spécialisés en psychiatrie. Nous espérons, à travers la mise en place de cette cellule, réduire au maximum le taux de mortalité parmi les candidats au suicide. La cellule sera opérationnelle, juste après la réouverture du service des Urgences psychiatriques (Pavillon 35), prévue à la fin mars prochain. Elle sera dirigée par le Dr Aïcha Dahdouh-Guermouche, maître de conférences «B», en psychiatrie, chef de l'Unité psychiatrie, côté femmes au service des Urgences psychiatriques.

Cette éminente spécialiste a été lauréate, fin 2014, du Prix maghrébin de psychiatrie « Belkacem Bensmaïl», précise la même source. Cette dernière avait obtenu le Prix d'Excellence pour son travail de recherche sur «Consanguinité, schizophrénie et trouble bipolaire». Mme Dahdouh occupe le poste de maître de conférences «B» en psychiatrie- Service des Urgences psychiatriques au CHU d'Oran, depuis avril 2014.

Il est à rappeler que le concept de psychiatrie de liaison est apparu dans les pays anglo-saxons, qui ont recommandé la prise en charge des malades, dans leur globalité physique et psychique, en raison des liens unissant ces deux domaines. La cellule de Psychiatrie de liaison procède à des évaluations psychiatriques lorsqu'un médecin de la consultation générale ou des urgences souhaite disposer d'un avis d'expert.

Certaines prises en charge médicales peuvent être très complexes et requièrent de prendre en compte des vécus difficiles ou des difficultés psychiatriques. La relation médecins-patient comporte, également, de nombreux enjeux. En cas de difficultés liées à ces différents aspects, le médecin peut s'adresser aux psychiatres de la cellule. Il importe de noter que le service des Urgences psychiatriques du CHUO devra être rouvert à la fin mars prochain après plusieurs années de fermeture pour des travaux de réhabilitation qui ont nécessité une enveloppe de 52 millions de DA et qui ont atteint 95%, selon la même source.