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Aïn Abid: La ville à la merci du marché informel

par A. Mallem

Proliférant sans cesse, le marché informel qui sévit dans la ville d'Aïn Abid, particulièrement au niveau de l'avenue principale de la localité, a fini par rendre étouffante la circulation automobile et piétonne au niveau de cet axe névralgique qui traverse la ville de part en part.

D'autre part, la situation hygiénique créée au niveau de cette voie, qui assure la communication entre les deux wilayas de Guelma et de Constantine, contrarie singulièrement le plan élaboré par le comité de daïra de lutte contre les maladies à transmission hydrique. Cet organe s'était réuni la semaine dernière sous la présidence du chef de la daïra et a pris un certain nombre de mesures pour remédier à la situation. Entre autres mesures décidées, il a été demandé à la sûreté de daïra de procéder à la libération des voies obstruées par les marchands. «Il y a aussi les commerçants réguliers dont les locaux longent cette avenue qui nous ont adressé une pétition dans laquelle ils se sont plaints de la gêne que leur occasionnent ces marchands occasionnels, chaque jour plus nombreux et agressifs. C'est pourquoi, nous a expliqué hier le chef de la daïra, M. Kafi, ce boulevard a connu dimanche une animation inhabituelle due à une opération coup de poing, lancée par la police, pour déloger tous les marchands informels qui l'encombraient et procéder à la saisie de leurs marchandises». Chose qui a provoqué un grand soulagement au sein des habitants qui grognent contre ces vendeurs illicites qui, disent-ils, «ne connaissent pas de limites et ont exagéré en squattant l'avenue, rendant la circulation automobile et le déplacement des citoyens très difficiles».

Pour sa part, le président de l'APC d'Aïn Abid, M. Faouzi Boumendjel, est intervenu pour rappeler que l'arrêté communal interdisant la vente sur le trottoir tout le long de l'avenue existe depuis belle lurette, mais personne ne le respecte. «Normalement, aucun de ces marchands n'aurait dû se trouver sur la voie publique mais dans les locaux et les stands dont ils ont bénéficié dans les deux marchés couverts de la ville qui comportent chacun 40 places et ont été construits à leur intention. Mais très peu les ont rejoints alors que ces nouvelles places marchandes viennent d'être complètement sécurisées et dotées des équipements nécessaires, comme l'eau et l'électricité», indique-t-il. Le maire a déploré ensuite que «très peu de bénéficiaires de places dans ces deux marchés couverts, l'un dans le quartier de Draïbina et l'autre à la cité 300 logements, ont consenti à rejoindre leurs nouveaux lieux, mais la majorité s'entête à activer sur la voie publique. Ils n'ont à présent aucune justification rationnelle», a conclu ensuite M. Boumendjel.