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Le logement, toute une histoire !

par A. M.

Les responsables en charge des programmes de logements, tous segments confondus, au niveau de la wilaya et des daïras de Constantine et d'El-Khroub ont exhibé hier sur le plateau du «Forum» de la radio, une avalanche de chiffres relatifs aux projets en cours, ceux qui attendent leur tour pour être lancés et ceux qui ont pris du retard à cause de problèmes, objectifs ou non.

A tel point qu'un journaliste qui participait à l'émission et qui s'est dit assommé par ces chiffres, a fini par rétorquer que les promesses non tenues par les autorités en matière de distribution des logements ont fini par ébranler la confiance des citoyens qui ne croient plus aux déclarations d'intention et au langage des chiffres. «Le citoyen veut du concret et il admet difficilement les retards», a-t-il lancé devant les responsables réunis en face de lui. L'interpellation a poussé M. Baleh, le directeur du logement de la wilaya, à répondre que le retard de livraison a été provoqué par des problèmes techniques objectifs. «Cela ne constitue quand même pas la fin du monde !», s'est-il écrié à son tour. Bien entendu, ce responsable fait allusion au programme des 3000 logements LPL de l'UV 18 d'Ali-Mendjeli dont la distribution devait se faire au cours de ce mois de décembre et qui a été retardée jusqu'à fin février 2015 parce que les travaux de VRD rencontrent du terrain rocailleux, dur à aménager. «Et puis les délais annoncés auparavant, ajoute M. Baleh, n'étaient que des prévisions et non des engagements fermes !».

Les débats ont glissé ensuite sur le logement participatif aidé (LPA) et les pratiques indélicates de certains promoteurs. Beaucoup de souscripteurs, qui ont écrit à l'émission ou appelé au téléphone, ont fait part de leurs appréhensions que le scénario du LSP ne se répète avec le LPA et finisse par renvoyer aux calendes grecques les logements convoités. A ce propos, des souscripteurs ont dénoncé les exigences de certains promoteurs qui leur ont demandé le paiement de sommes au dessus de leurs moyens à titre de premier versement. «Faute de quoi, leur ont-ils signifié, ils seront rayés de la liste des souscripteurs». Cette question liée au contrat de vente sur plan (VSP) a fait l'objet d'un débat passionné sur le plateau de l'émission diffusée en direct.

«Je me suis engagée il y a environ trois ans, a affirmé une dame. Le promoteur m'a convoquée à son bureau il y a environ deux mois. Il était absent, mais sa collaboratrice m'a laissé entendre que je devrais payer 104 millions de centimes au titre d'un premier versement obligatoire alors que la loi dit à ce sujet que le souscripteur participe pour seulement 20 % de la valeur du logement. En plus, on ne m'a pas remis le contrat pour signature».

En réponse, le directeur du logement, après avoir confirmé qu'il a reçu lui aussi à son bureau des souscripteurs venus se plaindre de ces anomalies, a signalé qu'il a adressé des écrits aux promoteurs leur signifiant de s'abstenir de demander de l'argent aux souscripteurs avant que l'assiette globale ne soit payée et que les contrats de VSP que doivent signer les souscripteurs devant notaire ne soit prêts et signés. Il a confirmé aussi que la loi fixe à hauteur de 20 % de la valeur du logement le premier versement par le souscripteur. «Ce premier versement comprend les 20 % de 280 millions, le prix de l'appartement, soit 56 millions, plus une somme pour paiement de la valeur de la parcelle de terrain». Il expliquera ensuite que le promoteur peut demander des sommes élevées en cherchant à contourner la loi mais, de son côté, le souscripteur doit se défendre et avoir une bonne connaissance des textes de loi sur la promotion immobilière. Et le directeur du logement de terminer en indiquant que «le promoteur ne peut enlever aucun souscripteur de la liste qui lui a été envoyée auparavant par la daïra».