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EHU 1er Novembre : 700 nouveaux cas de cancer du sein chaque année

par J. Boukraâ

Le cancer du sein en Algérie connaît une «recrudescence épidémique» et constitue le type de cancer le plus répandu chez la femme. L'Etablissement hospitalier universitaire 1er Novembre d'Oran enregistre quelque 700 nouveaux cas de cancer du sein par an, a indiqué le professeur Chafi, chef de service de génécologie de cet établissement. Le même spécialiste a affirmé que deux à trois cas nouveaux sont diagnostiqués quotidiennement par l'équipe médicale de l'EHU 1er Novembre. Cet hôpital de dimension régionale accueille des malades des wilayas avoisinantes et il est doté d'équipements médicaux sophistiqués pour les plus délicates interventions chirurgicales et pour une meilleure prise en charge des malades (soins et radiothérapie). Le médecin a mis l'accent sur la nécessité de procéder à un dépistage précoce du cancer du sein qui se déclare en moyenne chez la femme algérienne vers l'âge de 45 ans. Il représente 29,7% de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme. Le cancer du sein est aussi un cancer qu'il importe de diagnostiquer tôt. C'est possible en particulier grâce au dépistage par mammographie, qui permet de déceler des anomalies de petite taille avant l'apparition de symptômes. L'intérêt réside avant tout dans la réduction de la mortalité et l'amélioration des chances de guérison. Le diagnostic précoce du cancer du sein peut, en outre, permettre d'éviter des traitements mutilants comme l'ablation totale du sein (mastectomie). Dans le cadre de la politique de prévention du cancer du sein par le dépistage précoce, de nouveaux appareils de mammographie seront bientôt acquis par la direction de la santé et de la population. Ces appareils s'ajoutent à une dizaine d'autres installés au niveau de quelques centres de santé à travers la wilaya. «Avant, nous considérions que cette maladie touchait seulement les femmes qui se marient tard ou qui n'ont pas beaucoup d'enfants ainsi que celles qui n'allaitent pas. En fait, ces facteurs retrouvés dans la population occidentale ne sont pas toujours les mêmes dans notre pays», précise un spécialiste. «Alors que l'obésité, la contraception, la puberté précoce (avant l'âge de 12 ans), la ménopause tardive, l'absence d'allaitement, la première grossesse tardive ou l'absence de grossesse ainsi que les antécédents familiaux de cancer du sein sont les vrais facteurs qui favorisent l'apparition de cette maladie», ajoute-t-il. Plus un cancer du sein est détecté tôt, plus les chances de guérison sont grandes. Le dépistage du cancer du sein est la recherche, chez une personne en bonne santé apparente, des signes d'un cancer du sein qui n'a pas encore produit de symptômes. Le but est de détecter une tumeur à un stade très précoce, afin d'en faciliter le traitement et d'éviter qu'elle ne grossisse et se propage ailleurs dans le corps.