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Violences faites aux femmes : Institutions et associations font le point

par Salah C.

La journée mondiale de lutte contre les violences dont sont victimes les femmes a été célébrée hier à Oran par la tenue d'une journée d'études au centre de l'animation scientifique de l'office des établissements des jeunes (ODEJ). Le rendez-vous a suscité un intérêt particulier d'où le nombre important de participants qui ont eu droit à une multitude de communications après les interventions des directeurs de la wilaya d'Oran de l'éducation et de l'action sociale. Ce dernier a situé cette rencontre en tant qu'initiative collective de la part des directions de l'action sociale, de l'éducation, de la santé, de la jeunesse et des sports et des affaires religieuses ainsi que le Croissant rouge algérien et les Scouts musulmans qui composent la commission de wilaya mise sur pied afin de mieux maîtriser ce phénomène. Le même responsable a précisé que toutes les parties concernées organiseront des actions durant un mois et ce dans le cadre d'une action concertée et coordonnée et chacun dans son secteur d'activité.

Au programme de cette journée d'études, tous les aspects liés à cette question d'actualité ont été abordés à travers des communications ayant pour thème à titre illustratif « l'approche sociologique du phénomène », par radia Gherbi, de l'université d'Oran, ou encore la stratégie nationale en matière de lutte contre les violences faites aux femmes de Fatma Boufnik, expert dans le genre social et présidente de l'association Fard. De son côté, la sûreté de wilaya a dépêché une représentante qui devait dévoiler les derniers chiffres enregistrés auprès des services de police en matière de plaintes déposées par des femmes victimes. A propos de la stratégie nationale dans ce domaine, Fatma Boufnik a rappelé que cette démarche a été définie pour la période 2007-2012 avant de s'inscrire dans une démarche internationale à laquelle l'Algérie a souscrit ans le cadre des 8 objectifs retenus pour le troisième millénaire. Notre interlocutrice explique que cette stratégie englobe trois axes centraux à l'égalité dans les droits à la scolarité, l'emploi et la réduction des violences faites aux femmes sous toutes les formes. Et de rappeler que la prise de conscience constitutionnelle de ce phénomène date du début des années 2000 avec la nécessité aussi de le prendre en charge ainsi que l'élaboration de plusieurs études dans ce domaine.