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Les policiers radiés reviennent à la charge

par A. E. A.

Près d'une cinquantaine de policiers radiés «injustement», selon eux, ont tenu, hier, un sit-in avec leurs familles (femmes et enfants) devant le siège de la sûreté de la wilaya de Constantine, pour protester contre la «hogra» qui les frappe et réclamer, pour la énième fois, leur réintégration à ce corps de sécurité, comme cela leur a été promis à plusieurs reprises mais sans résultats palpables. Les protestataires brandissaient des pancartes sur lesquelles était écrit : halte à la «hogra» ! Nous voulons notre réintégration, rendez nous nos droits, etc. Selon le président de la coordination des révoqués de la police, M. Benmedour Abdennour, «cela fait maintenant 3 ans (depuis 2011) que nous n'arrêtons pas de faire rassemblement sur rassemblement à Alger et à Constantine, pour réclamer de nous rétablir dans nos droits qui nous ont été spoliés depuis 1988, date de notre radiation injuste. Cependant, jusqu'à présent et malgré toutes les promesses, dont nous avons été abreuvés, et en dépit des assurances du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, faites lors de sa visite au mois de février 2013 à Constantine et qui avait, alors, donné ordre au ministre de l'Intérieur qui l'accompagnait de régulariser la situation des révoqués, notre problème n'a pas bougé d'un iota». Et d'expliquer : «Il est vrai qu'après, nous avons été reçus par deux fois par le chef de cabinet du ministre de l'Intérieur (le 24 et le 29 décembre 2013), mais lorsque nous y sommes retournés 15 jours après pour nous enquérir de notre dossier, l'on nous a affirmé qu'il a été transmis à la DGSN. Et depuis, c'est la galère et le grand silence radio. Toutefois et profitant de la fête de la police de ce 22 juillet, nous avons organisé ce sit-in pour demander à voir le chef de la sûreté de la wilaya, Mostefa Benaïni, pour lui remettre une copie de nos requêtes et une autre de félicitations, à l'occasion de cette fête. De même que les radiés «injustement» de la police saisissent cette opportunité pour lancer un appel au DGSN, Abdelghani Hamel, pour le prier et l'encourager encore une fois à donner un coup de pouce supplémentaire pour le règlement du dossier de ces anciens policiers, «véritables victimes expiatoires de l'arbitraire de l'administration et l'autoritarisme de certains de ses responsables», estime-t-on.