En cette fin de
championnat de Ligue 1, l'éthique sportive risque d'être bafouée du fait de la
démobilisation de certaines équipes. Des entraîneurs ont affirmé avoir aligné
ou qu'ils aligneront des jeunes en cette fin de saison. D'autres ont décidé de
donner la chance aux joueurs n'ayant pas eu assez de temps de jeu durant la
saison sportive. En optant pour le remaniement des effectifs, ces entraîneurs
risquent de fausser le championnat. Il est vrai que leurs équipes respectives
ne sont concernées ni par le titre ni par la relégation, mais quand elles
jouent contre des formations qui luttent pour le maintien ou qui espèrent finir
sur le podium, cela porte un coup à l'éthique sportive.
En ce sens, la
déclaration du président de la JS Kabylie, Mohand Cherif Hannachi, concernant
le match ES Sétif-CA Bordj Bou Arréridj (4-3) dans le championnat, laisse
supposer que l'éthique sportive n'aurait pas été respectée. «C'est un film
hindou», a déclaré Hannachi au sujet de ce match, sachant que l'ESS était menée
3-0 en première mi-temps, à domicile, avant de renverser la vapeur et
l'emporter. La Ligue de football professionnel devrait convoquer le président
de la JSK en raison de sa déclaration et devrait aussi déclencher une enquête
sur ce qui s'était passé à Sétif. Même l'entraîneur de l'ESS, Kheiredine
Madoui, a déclaré qu'il n'avait «rien compris». La LFP est ainsi interpellée
afin d'amener les clubs à utiliser leurs effectifs et interdire de présenter
des équipes amoindries sous prétexte qu'elles sont déjà en vacances. A trois
journées de la fin, l'éthique doit être impérativement respectée au risque de
porter atteinte à la crédibilité de la LFP, déjà remise en cause, à raison.