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Constantine : Jusqu'à deux ans de prison dans l'affaire des émeutes

par A. Zerzouri

De lourdes peines de prison ferme ont été prononcées, hier, par le tribunal correctionnel de Ziadia à l'encontre des émeutiers appréhendés lors des débordements enregistrés dans le sillage de la manifestation du 17 mars dernier à Constantine, ainsi qu'une amende de 100 millions de centimes pour l'ensemble des accusés dont la culpabilité a été retenue par le tribunal.

Six sur les vingt-huit accusés jugés dans cette affaire ont écopé de deux ans de prison ferme, une peine de dix-huit mois de prison ferme a été prononcée contre un septième accusé, six autres ont été condamnés à six mois ferme et cinq accusés ont écopé de 6 mois de prison avec sursis. Alors que dix autres accusés, des étudiants pour la plupart d'entre eux, ont été relaxés.

Pour rappel, le représentant du ministère public avait requis cinq ans de prison ferme contres les 28 accusés lors du procès tenu le dimanche 31 mars. Le verdict a provoqué la colère d'une femme âgée, mère de l'un des accusés, qui a perturbé la séance du tribunal, contraignant la juge à lever l'audience pour une quinzaine de minutes. D'autres mères contenaient difficilement leurs larmes, sans pour autant créer des troubles dans la salle d'audience. Les 18 accusés condamnés à la prison ferme et avec sursis ont huit jours pour interjeter appel devant la Cour de Constantine, quant aux dix mineurs arrêtés dans cette affaire et qui ont été appelés à la barre en tant que témoins lors de ce procès, la date de leur jugement sera établie après la transmission du rapport de la DAS au juge des mineurs. Rappelons que les 38 accusés jugés lors de ce procès, ouvert le 31 mars dernier, ont été arrêtés à la suite des émeutes qui ont éclaté à Constantine lors de la journée de deuil observé le 17 mars 2013 à la mémoire des victimes innocentes Haroun et Brahim. Nous apprenons sur registre que d'autres arrestations sont à prévoir, car l'enquête n'a pas été clôturée. «Les services de sécurité continuent encore d'exploiter les images des caméras de télésurveillance et remontent à chaque fois aux personnes identifiées pour les appréhender et les présenter devant la justice», nous a-t-on révélé.