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Notre supplément TIC avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : La technologie, l'autre arme d'Israël

par Farid Farah



Disposant du plus grand nombre de start-up juste après la Silicon Valley américaine, et un record de potentialité humaine, Israël s'affiche aujourd'hui comme une nouvelle référence en matière de haute technologie. Internet et ses activités ont rapporté plus de 10 milliards de dollars à l'économie israélienne en 2009, soit 6,5% du PIB national, selon un rapport du cabinet McKinsey. D'Intel à Microsoft en passant par Cisco, Google, et Apple: la quasi totalité des grosses pointures du Net et des technologies ont installé en Israël d'importants centres de recherche et de développement, d'où sortent des produits et des systèmes utilisés dans le monde entier. Intel fut la première à ouvrir, en 1974, son premier centre. Deux innovations en sont sorties : les processeurs Centrino et Dual core. Même Apple a fini par suivre les traces d'Intel en achetant la startup Anobit qui a développé la technologie de l'optimisation de la mémoire flash des iPhones et iPads. Comptant seulement sept millions d'habitants, Israël est le pays qui renferme le plus d'ingénieurs parmi la population. Il se situe au deuxième rang juste derrière les États-Unis en nombre d'entreprises cotées au Nasdaq: c'est bien une deuxième Silicon Valley. Outre les multinationales, tous les grands fonds d'investissement américains représentent actuellement la grande majorité de tous les investissements sur le marché israélien. De plus, la communauté scientifique est très active notamment au Technion, immense campus de technologie regroupant 19 facultés où 70% des ingénieurs actuels d'Israël et 80% des dirigeants des entreprises israéliennes cotées au Nasdaq ont été formé à la culture d'entreprenariat numérique, à l'origine de l'étonnant écosystème de la haute technologie, marqué par un secteur privé qui dépense de son PIB plus qu'aux USA ou ailleurs. Le meilleur exemple est celui de Google qui a ouvert, en 2007, un centre de recherche en 2007 comptant aujourd'hui plus de 200 chercheurs, répartis entre Tel-Aviv et Haïfa. Quelques 500 start-up voient le jour chaque année dans ce pays. Les secteurs d'activités sont dominés par les applications mobiles, les technologies d'infrastructures de réseaux et celles à la cyber-sécurité comme le cryptage et la géolocalisation mobile. Ce dynamisme israélien dans les technologies qui impressionne les américains et européens va-t-il donner, enfin, des idées aux pays arabes et les inciter à capitaliser leurs capacités d'innovation dans ce domaine ?