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Selon le président du Conseil national des fonctionnaires de la justice:  «Le ministère menace les grévistes de représailles»

par M. M.

Au deuxième jour de la grève des fonctionnaires du secteur de la Justice, à l'appel du Conseil national des fonctionnaires de la justice (CNFJ), affilié au SNAPAP, le ministère de tutelle «a adressé une mise en garde aux grévistes les menaçant de mesures s'ils n'arrêtent pas le mouvement», affirme Mourad Ghedia, président du CNFJ. Selon notre interlocuteur, dans le document envoyé à l'ensemble des structures du secteur dans les 48 wilayas, «la tutelle qualifie notre syndicat d'illégal» et promet des «mesures répressives contre tous ceux qui ont observé cette grève». Le CNFJ revendique la révision des statuts des fonctionnaires de la Justice en établissant des textes distincts pour les greffiers et pour les corps communs du secteur. Il est également revendiqué le retrait des fonctionnaires de la justice de la fonction publique. Les grévistes réclament aussi l'établissement d'une «prime de caisse», de l'instauration des «horaires et d'une prime du Sud». Il est surtout revendiqué de «faire cesser les dépassements auxquels font face les greffiers et des corps communs de la justice», affirme le président du CNFJ. Pour M. Ghedia, au 2e jour, le taux de suivi au débrayage des fonctionnaires de la justice a atteint un taux «très appréciable de 95% au niveau national». «Dans certaines wilayas, comme Alger, Blida et Bouira, le taux de suivi a atteint 100%», ajoute notre interlocuteur qui précise qu'un «service minimum» a été observé dans les cours et les tribunaux du pays. Dans la journée d'hier, les cours et les tribunaux de la wilaya d'Alger étaient gelés par la grève des greffiers et des corps communs de la justice. Au tribunal de Rouiba à l'Est d'Alger, toutes les affaires devant êtres jugées hier ont été reportées. Les services chargés de délivrer le certificat de nationalité et le casier judiciaire étaient également à l'arrêt.

«L'administration centrale du ministère de la Justice assumera l'entière responsabilité de cette situation qui résulte de la non prise en charge des revendications des fonctionnaires consignées dans les procès-verbaux du 22 février 2011 et du 7 avril 2012», affirme un communiqué du CNFJ. Selon Mourad Ghedia, le secteur de la Justice compte environ 25.000 fonctionnaires (greffiers et corps communs).