Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Selon le ministre du Travail : «Améliorations» attendues dans les droits des travailleurs et l'exercice syndical

par R. N.

Invité hier, à une émission de la radio Chaîne I, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a annoncé la finalisation d'un projet de décret exécutif prévoyant la réduction des cotisations des journalistes. Le texte, qui sera présenté au gouvernement, prévoit un abattement des cotisations pour les journalistes collaborateurs non assurés qui passeront de 34,5 à 13,25%, alors que les assurés se verront appliquer un taux de 2,75%. Ces taux concerneront les chapitres des accidents de travail et les maladies professionnelles.

Le ministre du Travail a également souligné, lors de l'émission « Hiwar El Yaoum », que le projet du Code de Travail prévoit « l'amélioration des droits des travailleurs et droits syndicaux ». Si Tayeb Louh n'a pas donné de détails sur ces « améliorations », il reste à espérer qu'elles apporteront des garde-fous sérieux sur le respect par les employeurs (administrations, entreprises publiques et privées) au droit de grève et de création des syndicats. Le comportement de l'administration et le recours abusif à la justice, afin d'obtenir des décisions, en référé, pour empêcher tout mouvement de grève, tout en maintenant fermées les portes du dialogue, et sans transparence dans la gestion des dossiers revendiqués, devrait inciter le gouvernement à améliorer la législation pour faire respecter les droits syndicaux par ceux-là mêmes qui sont censés appliquer la loi.

Dans son intervention, le ministre a également fait part d'une « clause spéciale pour étendre la couverture d'assurance-chômage aux travailleurs ayant un contrat à durée limitée et une clause spéciale interdisant de fumer dans les lieux de travail, ainsi que d'autres dispositions liées à la protection des femmes, de toutes pressions au travail ».Tayeb Louh a annoncé aussi le lancement des travaux de l'Ecole supérieure de la Sécurité sociale, destinée à former les cadres du secteur aussi bien pour l'Algérie que pour les pays du Maghreb, dans le cadre d'un accord avec le Bureau international du Travail (BIT).

Concernant le nombre d'emplois créés entre 2010 et 2011, le ministre du Travail a avancé le chiffre de 1,6 million de postes permanents et temporaires, sans préciser la proportion de ces deux catégories. Il a également évoqué de « nombreuses incitations » pour les investisseurs et les opérateurs économiques pour la promotion de l'économie nationale et la création de l'emploi.