Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Plainte des controleurs aériens

par Djamel Belaïfa

Le Syndicat national des personnels de la circulation aérienne (SNPCA) vient de saisir l'inspection du travail pour une conciliation, suite au refus de la direction de l'Etablissement national de la navigation aérienne (ENNA) de «répondre favorablement» à ses doléances. Le syndicat précise, dans un communiqué rendu public dimanche, que l'inspection du travail de la wilaya d'Alger a été «officiellement saisie» après le rejet de l'employeur de sa demande concernant «la mise en œuvre du décret n°04/414 de 2004, l'entame des négociations du régime indemnitaire spécifique et la finalisation des négociations de l'accord collectif ENNA/SNPCA, et ce au plus tard le 8 décembre». Le SNPCA avait exprimé lundi dernier son «rejet» de tout projet «unilatéralement arrêté» par la direction de l'ENNA qui concerne le devenir direct des contrôleurs aériens. Il avait précisé qu'il est «engagé depuis juin 2011 dans des négociations relatives à la révision de l'accord collectif spécifique ENNA/SNPCA dans tous ses aspects socioprofessionnels». A travers son communiqué n° 1 rendu public lundi dernier, le syndicat a dénoncé, entre autres, la lenteur dans la progression des travaux qui ont «engendré un malaise au sein de la corporation».

M. Benacer Yacine, porte-parole du syndicat, avait indiqué que cette montée au créneau était devenue indispensable pour faire avancer les négociations autour de la révision de l'accord collectif en vigueur depuis octobre 1993. La plateforme des revendications du SNPCA tourne autour de paramètres à caractère professionnel des contrôleurs aériens, sans toutefois omettre le volet social. L'autre point soulevé dans les négociations a trait à l'instauration d'une licence de contrôleur aérien, exigée par le syndicat, mais pas aux conditions imposées par l'employeur. «Ce sentiment d'injustice s'est amplifié après la volonté unilatérale d'instaurer la licence du contrôleur aérien par l'employeur sans aucune protection socioprofessionnelle, ce qui viderait de tout son sens et, de surcroît, remettrait en question des acquis datant de 1993», souligne le communiqué de lundi dernier. « Nous voulons un modèle calqué sur ce qui se fait dans le monde avec une garantie de nos droits socioprofessionnels», avait précisé M. Benacer.

Ce dernier a signalé le refus de l'ENNA d'avancer dans les négociations, d'où l'ultimatum fixé au 08 décembre comme date butoir à la fin des pourparlers. «Au cas où cette date ne serait pas respectée, nous entreprendrons les dispositions légales pour protester», avait souligné M. Benacer, qui a précisé en outre que, pour le moment, le syndicat exclut toute idée de recourir à la grève, déclarant ne pas vouloir prendre en otage tout un pays.