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Hyproc: Les travailleurs de Najda Maghreb haussent le ton

par Mokhtaria Bensaâd

La protestation se poursuit pour les travailleurs de Najda Maghreb SPA, filiale d'Hyproc Shipping Company. Hier encore, un rassemblement a été tenu devant le siège de la direction générale d'Hyproc à l'USTO après échec de toutes les tentatives de réconciliation entre la direction de Najda et les membres de la section syndicale. Les travailleurs veulent désormais négocier directement avec la direction d'Hyproc, considérée comme la société mère. Selon le représentant des travailleurs, «le mouvement de grève se poursuit jusqu'à satisfaction de nos revendications. Si la direction de Najda Maghreb conteste la section syndicale, les travailleurs viennent de décider de négocier eux-mêmes avec cette administration sans aucune couleur syndicale. Nous demandons nos droits et nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout».

Sur les plaintes en justice déposées par la section syndicale d'une part pour la répression exercée par la direction à l'encontre des travailleurs et la direction de Najda pour le caractère illégale de la grève déclenchée le 5 septembre dernier, d'autre part, les deux parties refusent de renoncer à ces procédures judiciaires et attendent que la justice tranche dans ces deux affaires.

Pour le représentant des travailleurs, «nous avons proposé lors de notre dernière réunion au directeur de Najda Maghreb SPA de renoncer de part et d'autre à ces plaintes, mais ce dernier a refusé». Face à ce blocage, les travailleurs ne veulent pas reprendre le travail et une pétition a été signée par 41 employés de Najda où ils demandent une rencontre avec le premier responsable d'Hyproc.

Si ces employés dénoncent la mauvaise gestion de l'entreprise et la répression exercée sur le personnel, la direction de Najda se défend, arguant que l'entreprise se trouvait dans une situation critique, ce qui a incité à la mise en place d'un plan de redressement. Un moyen qui a permis l'augmentation du capital social. Cette démarche a aussi permis, selon la direction, la résorption de tous les déficits antérieurs, consolidant ainsi les fonds propres de l'entreprise, la distribution des primes d'intéressement à l'ensemble des travailleurs à partir de l'exercice 2007 et la permanisation de tout le personnel contractuel en 2010.