Le phénomène de la mendicité que vit déjà Annaba a encore pris de
l'ampleur au mois du Ramadhan où on voit un peu partout particulièrement dans
les marchés des fruits et légumes comme celui d'El Hatta et le marché couvert
ainsi que devant les boulangeries, les crémeries et les rues commerciales de la
ville, des mendiants en majorité des enfants, garçons et filles, à l'âge de l'adolescence
et des femmes entourées parfois de 2 ou 3 gamins, tendre la main aux passants
où carrément les interpeller pour demander la charité au vu de tous sans aucune
sauvegarde de leur dignité. Beaucoup de citoyens interrogés à ce sujet
n'arrivent pas à comprendre cette prolifération de mendiants, en dehors même de
cette période de Ramadhan. Est-il vrai que ces derniers vivent-ils dans la
pauvreté ou est-ce que tendre la main à autrui est devenu un moyen lucratif?»
nous dit-on.
Pourtant chaque année, l'Etat
dégage des sommes colossales pour venir en aide aux démunis tant pour le mois
de Ramadhan, que lors de la rentrée scolaire et autres actions de bienfaisance,
ou doit-on comprendre que la pauvreté a gagné du terrain dans cette ville du
fait des compressions des effectifs des travailleurs vécues ces dernières
années ou encore la cherté de la vie et le manque d'emploi accentués par
l'exode rural? En tout cas, autrefois, tendre la main pour un homme était une
honte, racontent les Bônois.