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Tébessa: Un bien commun

par Ali Chabana

La célébration du mois du patrimoine revient chaque année et à la même période, à travers de multiples manifestations: ouvertures des musées, expositions sur le patrimoine culturel et historique, visites guidées des monuments et sites archéologiques. Tout cela donne à quelques initiés, l'occasion d'apprécier des pans entiers de l'histoire de notre pays.

 A l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels, l'heure est à la mobilisation et à l'action, tellement l'ampleur de la tâche est grande. Au cours d'une discussion à bâtons rompus, le responsable dudit office, à Tébessa, se dit persuadé que beaucoup de travail reste à accomplir, en vue de faire réagir, et les autorités locales et les citoyens, quant à la valeur historique, culturelle et architecturale des monuments et sites que recèle la région de Tébessa et qui sont à préserver plus que jamais. Aussi, une campagne de sensibilisation a été menée à l'endroit des citoyens, ainsi que des opérations de nettoyage des lieux, notamment un désherbage et un ramassage d'ordures, y ont été menés. C'est ainsi que des tonnes de détritus ont été dégagées rien qu'au niveau de la basilique romaine et de l'amphithéâtre romain qui se trouvent dans un état lamentable et qui offrent aux visiteurs de l'ancien Theveste, une image hideuse et fortement dégradante d'une cité plusieurs fois millénaire ayant assisté à la succession de nombreuses civilisations, même de la préhistoire. Cet office qui a pour mission, la gestion et l'exploitation de ces biens, étant un organisme à caractère industriel et commercial, avec peu de ressources, semble-t-il, se voit pénalisé. De ce fait le responsable local des musées et sites archéologiques ne cesse de solliciter l'implication directe des autorités locales (wilaya, APC, sûreté, direction de la Culture) pour la prise en charge effective, chacun selon ses compétences, la protection et la réhabilitation de ces endroits, afin d'aboutir à un plan d'action commun à même de se concrétiser dans la durée, pas uniquement le temps d'une célébration aussi solennelle soit-elle. En instaurant des mesures coercitives à l'encontre de certains riverains contrevenants entre autres et la mise en application de la loi pour délimiter le périmètre de protection des sites et monuments classés. A ce moment là et d'après le même responsable, on pourra passer à une autre phase plus importante qui sera celle de la recherche archéologique proprement dite et la mise à jour d'autres découvertes. Opération qui nécessitera, sans doute, plus de moyens d'intervention.