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Grève des praticiens et des spécialistes: La colère monte dans les hôpitaux

par Salah-Eddine K.

Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) qui a rejoint le mouvement de grève auquel a appelé, il y a déjà deux semaines, le Syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP), a affirmé hier que le taux de suivi du débrayage est «très important». Selon le premier responsable du SNPSSP Youssefi, le taux de suivi a varié hier entre 70 et 90% suivant les wilayas. Pour sa part, le président du bureau national du SNPSP, Lyes Merabet, a estimé dans un communiqué que le taux de mobilisation des praticiens de la santé a atteint une moyenne de 80%. Si le président du Syndicat des praticiens spécialistes n'avait rien à relever d'anormal en ce qui concerne le déroulement de la grève en cette première journée, le Syndicat des praticiens affirme que l'administration de la santé tente de faire capoter la mobilisation des praticiens de la santé en usant «d'entraves, intimidation et toutes sortes de manipulation».

 Le SNPSP appelle à l'organisation de sit-in tous les mercredis devant les directions de la Santé des wilayas à travers tout le territoire national. Le communiqué du bureau national se dit «convaincu du choix de la protestation pour arracher les droits légitimes de ses adhérents.»

 Le Syndicat des spécialistes de la santé a déploré la «manque de sérieux» de la part de la tutelle. Le SNPSSP a été convoqué le dimanche dernier au siège du ministère pour «dialoguer et éviter de faire grève, mais la réunion prévue n'a pas eu lieu car ni le représentant de la fonction publique ni l'inspecteur du travail n'étaient présents».

 Les spécialistes de la santé publique (SNPSSP) qui viennent de se joindre au mouvement de débrayage et le SNPSP ont des revendications communes en ce qui concerne le statut particulier et le régime indemnitaire à élaborer en fonction de ces statuts. Les deux syndicats estiment que les statuts récemment adoptés par le gouvernement au profit des praticiens ne reflètent pas leurs aspirations et demandent à ce qu'ils soient amendés pour les rapprocher des projets de statuts proposés par les commissions composées de syndicats et ministère de la Santé.