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Corso: L'impossible cohabitation

par K. R.

C'est l'histoire particulière d'une affaire de cohabitation d'une population avec un poulailler qui perdure depuis près de 40 années. Cette dernière, qui a fait couler beaucoup d'encre, se résume» à un problème de délocalisation du site d'implantation de l'ex-complexe avicole de l'ONAB, à cause de tous les désagréments qu'il produit, notamment en période estivale, en dégageant des odeurs nauséabondes très nocives pour les habitants de la ville de Corso. «Nous ne sommes pas contre la fermeture définitive du poulailler comme souhaitée par certains, néanmoins il faut procéder à sa délocalisation vers un autre terrain loin du centre urbain de notre agglomération», ont recommandé plusieurs citoyens de Corso et que nous avons rencontrés. En fait, il s'agit beaucoup plus d'un problème d'environnement car, par la force du temps, le complexe avicole construit en 1975 s'est retrouvé en plein coeur de la ville malgré lui avec l'extension du tissu urbain. Du coup, les 24 bâtiments que compte le complexe sont devenus une véritable épine dans la ville causant une entrave à tout développement socio-économique à Corso. Malgré toutes les bonnes volontés des services des exécutifs communaux qui se sont succédé à la responsabilité de la municipalité depuis les années 70, rien n'y fait, toutes les interventions même en haut lieu sont restées sans réponses. Récemment, la direction de l'Environnement de Boumerdès a présenté un dossier technique sur la situation environnementale du complexe de Corso, dans le but de parvenir à sa délocalisation officielle par les autorités centrales, mais jusqu'à ce jour, on attend toujours une décision du ministère de l'Environnement en faveur des voeux de la population de Corso. Dans le passé, plusieurs mises en demeure ont été adressées aux responsables du complexe pour interdire l'élevage du poulet à cause, dit-on, de l'histoire de la grippe aviaire et le danger que cela pouvait avoir sur la santé des petites gens, surtout les familles qui résident à quelques mètres des poulaillers.

 Et pourtant, à l'origine, en 1975, phase durant laquelle le complexe avicole est entré en production, les citoyens s'étaient vivement opposés à l'époque sur la réalisation de ce projet. Depuis cette date, le problème est toujours posé au grand dam des centaines de personnes dont certains souffrent à longueur d'années de troubles respiratoires dues aux odeurs qui se dégagent des unités d'élevage à l'occasion de chaque vide sanitaire.