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Accidents de la circulation en hausse: Les bus et les camions pointés du doigt
par M. Aziza Malgré les campagnes de
prévention et de répression, les accidents de la route demeurent un véritable
fléau en Algérie, avec une hausse des drames en 2025, largement aggravée par
l'implication croissante des camions et des bus de transport des voyageurs.
C'est ce qu'a affirmé sur la base de chiffres, Mme Fatima Khellaf, chargée de l'information à la Délégation nationale à la sécurité routière( DNSR), lors de son passage, hier, dans l'émission « Invité du matin » sur la Chaîne I de la Radio algérienne. Mettant en garde contre la hausse continue et inquiétante des accidents de la circulation enregistrée cette année, l'intervenante a souligné que ce phénomène constitue aujourd'hui un fléau mondial touchant l'ensemble des pays y compris notre pays qui connaît une augmentation notable du nombre d'accidents et des victimes. Mme Khellaf a fait état d'un bilan particulièrement lourd enregistré entre janvier et octobre 2025, avec 3.223 accidents de la route, ayant causé 3.256 morts et 31.998 blessés. Regrettant qu'en comparaison avec la même période de l'année 2024, tous les indicateurs sont en hausse. « Le nombre d'accidents a augmenté de 3,15% pour la même période de 2025. Idem pour le nombre de décès qui a augmenté de 1,31% et le nombre de blessés qui a connu une hausse de 4,42% comparativement à l'an dernier », a-t-elle expliqué. Il convient de rappeler que parmi les accidents les plus tragiques enregistrés cette année figure celui de la chute d'un bus de transport de voyageurs dans l'oued d'El Harrach, après avoir dérapé d'un pont, faisant 18 morts et 24 blessés, ainsi que l'accident survenu samedi dernier dans la wilaya de Béni Abbès, dans le Sud du pays, à la suite du renversement d'un bus de transport de voyageurs, qui a coûté la vie à 14 personnes et fait 34 blessés. Mme Khellaf a attribué cette aggravation de la situation principalement à la forte implication des véhicules lourds, notamment les camions et les bus de transport de voyageurs, devenus des acteurs majeurs dans la hausse du nombre de victimes. L'invité de la Radio nationale a précisé que l'implication des bus de transport de voyageurs a augmenté de 2,63%, soit 787 accidents. Quant aux camions lourds, remorques et semi-remorques, leur taux d'implication dans les accidents a connu une hausse de 7 %, avec des accidents souvent en chaîne, entraînant un nombre élevé de morts et de blessés. La conscience du conducteur meilleur rempart contre les accidents Mme Khellaf a indiqué que les spécialistes en sécurité routière attribuent cette hausse à plusieurs facteurs, notamment la croissance démographique, l'extension rapide du parc national de véhicules ainsi que le développement du réseau national de transport, considéré comme le deuxième plus important en Afrique. Elle a toutefois souligné que les mesures répressives et juridiques, aussi importantes soient-elles, ne constituent qu'une partie de la solution, car le véritable enjeu demeure le comportement et l'état d'esprit des usagers de la route, en premier lieu le conducteur. Mme Khellaf a insisté sur la nécessité d'impliquer activement le conducteur, le propriétaire du véhicule et l'ensemble des usagers de la route dans la lutte contre les accidents de la circulation. Elle a affirmé que le conducteur doit être un acteur central de la sécurité routière, et non un simple spectateur ou une victime potentielle. Elle a également souligné que la culture du signalement a déjà donné des résultats positifs en réduisant le comportement imprudent de certains conducteurs, estimant qu'il est possible d'atteindre, à court terme, un niveau plus élevé de conscience et de discipline routière. Et de conclure en appelant au respect du code de la route et en renforçant l'éducation routière. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||