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À une époque où
les slogans se mêlent au sang et où la raison s'égare sous le poids du mensonge
et de la propagande, j'ai ressenti la nécessité impérieuse de pousser et
d'analyser ce que je considère comme un profond cri intellectuel et moral dans
mon ouvrage à paraître tout prochainement sous le titre : « La Monstruosité de
notre siècle : La guerre contre la Palestine et le dernier homme occidental ».
Dans cette étude, j'ai tenté, avec toute la rigueur et la clarté possibles, de dévoiler un autre visage de la civilisation occidentale - une civilisation qui s'est longtemps enorgueillie d'être le chantre de l'humanisme, de la liberté, de la démocratie, des droits de l'homme et de l'État de droit. Autant de valeurs que l'« Occident collectif » prétend avoir conçues, portées et défendues. Or, aujourd'hui, cet édifice vacille honteusement devant l'épreuve morale que représente la Palestine. Comme le découvriront les lecteurs, ce livre n'est pas un récit historique, mais un procès civilisationnel contre toute une époque. Il retrace la métamorphose de l'Occident : d'un phare de liberté à un témoin silencieux sinon complice d'un génocide ; d'un champion des droits humains à l'exécutant d'un silence meurtrier face à des crimes si atroces qu'ils défient la compréhension, le pardon et l'oubli. Je suis parti de la guerre contre Gaza en particulier, et contre la Palestine en général, pour proposer une lecture globale de notre réalité internationale. J'en suis venu - avec regret mais conviction - à la conclusion que nous n'assistons pas seulement à un « conflit politique », mais à un tournant historique marquant l'effondrement de l'hégémonie occidentale qui a dominé le monde durant trois siècles. J'appelle cette transformation l'avènement d'une nouvelle ère : l'Ère de la «désoccidentalisation», où les rapports de force se redistribuent, les valeurs universelles se redéfinissent et les équilibres moraux se renversent. L'objectif majeur de cet ouvrage est de déconstruire les récits occidentaux dominants en révélant la falsification d'un discours médiatique qui a inversé la réalité : le bourreau devenant victime, la victime transformée en agresseur. À cette fin, j'ai présenté des témoignages et des rapports émanant de l'Occident lui-même, confirmant que ce qui se déroule en Palestine constitue bel et bien « la monstruosité de notre siècle », selon l'expression de Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale de l'ONU pour les droits de l'homme dans territoires palestiniens occupés - un crime perpétré sous les yeux du monde, sous le prétexte fallacieux du «droit d'Israël à se défendre». Mais ce travail dépasse les frontières. Il plonge dans les profondeurs philosophiques et existentielles de notre époque pour poser une question fondamentale éminemment humaine : qui est « le dernier homme » ? Et porte-t-il encore en lui l'essence de l'humanité - ou l'a-t-il perdue lorsqu'il a choisi de garder le silence et détourner les yeux face au génocide, considéré universellement comme le crime des crimes ? Dans cette optique, je revisite la thèse de Francis Fukuyama dans «La Fin de l'Histoire et le dernier homme». Toutefois, la lecture que j'en fait en renverse la conclusion : le «dernier homme», incarné aujourd'hui par l'homo occidentalis moderne, n'est pas le symbole du triomphe de la civilisation occidentale, mais l'annonciateur de son déclin, voire même de son oraison funèbre - un homme ayant perdu son âme, troquant ses valeurs contre l'égoïsme étroit, sa conscience contre le pouvoir, et la compassion contre la domination. À travers cet ouvrage - où l'analyse géopolitique s'entrecroise avec une méditation existentielle sur la condition humaine contemporaine - j'ai acquis une conviction profonde : la Palestine n'est pas seulement la juste cause d'un peuple occupé et opprimé; elle est le miroir de la conscience universelle. Assurément, ceux qui se tiennent debout aujourd'hui au milieu des ruines de Gaza ne contemplent pas seulement une ville détruite, mais l'effondrement moral de la civilisation occidentale elle-même - dans ce qu'il est loisible de considérer comme l'épreuve la plus décisive pour l'humanité et pour l'éthique de notre temps. (1) Amir Nour, «THE MONSTROSITY OF OUR CENTURY: The War on Palestine and the Last Western Man», CLARITY PRESS, Inc., Atlanta GA. USA, 2025: https://share.google/p84UPRrRZGq5Kg8HL (*) Chercheur algérien en relations internationales et chercheur associé auprès du Centre de Recherche sur la Mondialisation (Canada). Spécialisé dans les relations entre l'Occident et le Monde arabo-musulman à travers l'histoire, il est l'auteur de quatre ouvrages, dont deux en langue française : «L'Orient et l'Occident à l'heure d'un nouveau Sykes-Picot» (Éditions Alem El Afkar, Alger, 2014) et «L'Islam et l'ordre du monde» (Alem El Afkar, Alger, 2021). CE QU'ILS ONT DIT DU LIVRE Richard Forer, auteur juif américain et ancien membre de l'influent Comité des Affaires Publiques Américano-Israéliennes (AIPAC). Il est l'auteur de « Breakthrough: Transforming Fear Into Compassion - A New Perspective on the Israel-Palestine Conflict» (2010) et «Wake Up and Reclaim Your Humanity: Essays on the Tragedy of Israel-Palestine» (2020), lauréat du «New York City Big Book Award». Dans sa préface, il affirme : «Bien que je puisse écrire un livre sur le livre d'Amir Nour, je conclurai par ceci : Nour pose peut-être la question fondamentale de notre époque, voire de tous les temps, concernant les relations entre les groupes, une question qui doit toujours et nécessairement être posée, une question qui viendrait à l'esprit de tout dirigeant rationnel et humain : « N'est-il pas insensé de penser que notre monde civilisé est incapable de trouver une voie autre que celle menant à la destruction mutuelle assurée ? ». Dr Ahmed Taleb-Ibrahimi, ancien ministre des Affaires étrangères de l'Algérie (1982-1988): « Aujourd'hui plus que jamais, les Arabes et les Musulmans doivent prendre conscience des terribles manœuvres dont ils sont la cible, des manœuvres destinées à attiser la discorde et la sédition au sein de la Oumma : entre Sunnites et Chiites, Arabes et Kurdes, Arabes et Amazighs, Musulmans et Chrétiens. Preuve en sont les turpitudes infligées à la cause centrale des Arabes et des Musulmans, celle de la Palestine spoliée. Je recommande vivement la lecture du livre d'Amir Nour en raison du choix judicieux de ses sources rigoureusement documentées, de la profondeur et de la sagacité de son analyse et de la clairvoyance de sa vision ». Dr Chas W. Freeman Jr.,ancien Assistant du Secrétaire à la Défense américain chargé des affaires de sécurité internationale et ancien ambassadeur des États-Unis en Arabie Saoudite: « La Monstruosité de notre siècle» est une œuvre profonde et minutieusement documentée, écrite par un brillant intellectuel arabe, nourri des traditions intellectuelles occidentale et islamique. L'auteur démontre de manière éloquente comment l'évolution du conflit palestinien a discrédité l'autorité morale de l'Occident, affaibli le droit international et changé l'ordre mondial, tout en isolant Israël, rendant par là-même sa survie de plus en plus incertaine ». Dr Ramzy Baroud, journaliste et militant palestino-américain, auteur de « My Father Was a Freedom Fighter» et « La Dernière Terre »: « Une critique audacieuse et novatrice de l'impérialisme occidental, centrée sur le colonialisme de peuplement israélien en Palestine et sa guerre génocidaire contre Gaza, l'ouvrage d'Amir Nour remet en question de nombreuses idées reçues sur les racines des conflits mondiaux, le récit binaire de la « guerre contre le terrorisme » et la dangereuse mentalité du « nous contre eux » prônée par Washington et ses alliés occidentaux. En replaçant la guerre israélienne contre le peuple palestinien dans un contexte global, Nour contribue à libérer l'histoire de ce prétendu « conflit » d'une approche provisoire et souvent à courte vue. De plus, le livre démontre avec brio la nécessité d'une autre forme d'histoire - une histoire qui s'éloigne de l'approche occidentale ethnocentrique et dominante pour adopter une «histoire globale» plus équitable. Un ouvrage indispensable et vivement recommandé.» | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||