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Médicaments: «L'Algérie, moteur de l'industrie pharmaceutique en Afrique»

par El-Houari Dilmi

«L'Algérie avance avec assurance vers le renforcement de sa position en tant qu'un des principaux acteurs de l'industrie pharmaceutique sur le continent africain », a indiqué, hier mercredi, l'Lnspecteur général au ministère de l'Industrie pharmaceutique, Nacer Hamani. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Nacer Hamani a expliqué que cette performance a été possible grâce à « une infrastructure solide et des efforts croissants en matière de formation et de transfert de technologie », ajoutant que l'Algérie a « dépassé la phase de pénurie des médicaments et que leur disponibilité sur le marché national est devenue stable». L'invité de la Radio a également indiqué que l'Algérie « travaille actuellement dans le cadre de partenariats avec de nombreux laboratoires mondiaux de premier plan dans la production de médicaments pour acquérir une expertise en matière de connaissances et transférer des technologies modernes, y compris celles liées aux médicaments innovants», précisant que 100 nouveaux projets de production sont en cours dans le but de développer les capacités de production locales et d'améliorer la qualité des produits pharmaceutiques. Cette avancée se manifeste, selon le même responsable, «par la présence de plus de 230 établissements pharmaceutiques dans le pays et près de 780 lignes de production, ce qui pave la voie à la transformation de l'Algérie en un pôle pharmaceutique de premier plan, en Afrique et dans le bassin méditerranéen ».

L'hôte de la Radio a également indiqué que les réseaux de distribution constituent « la pierre angulaire du secteur pharmaceutique » et que le ministère vient d'achever la préparation d'un nouveau cahier des charges pour les réseaux de distribution des médicaments, qui a été déposé auprès des services du Secrétariat général du gouvernement pour étude et approbation avant sa publication.

L'inspecteur général au ministère de l'Industrie pharmaceutique a ajouté que l'Algérie « excelle aujourd'hui dans la fabrication de stylos à insuline de type complet, couvrant ainsi les besoins du marché national avec des productions locales. Le pays produit également un certain nombre de médicaments pour le traitement du cancer, avec des prévisions d'augmentation progressive de la production dans ce domaine vital », a-t-il souligné. Dans le même contexte, l'invité de la Radio a révélé le projet d'une nouvelle usine pour la production de solutions injectables, en plus de la préparation de la création d'un Laboratoire spécialisé dans la fabrication de médicaments hormonaux à Constantine, en partenariat avec un Laboratoire international, dont le nom sera révélé après l'aboutissement des négociations. Grâce à cette politique, a-t-il poursuivi, l'Algérie a réussi à réduire la facture d'importation des médicaments de 2 milliards de dollars par an à la moitié, « après avoir localisé la production de médicaments sensibles tels que l'insuline et les médicaments contre le cancer, nous prévoyons que cette facture diminuera encore davantage avec la préparation à la production de médicaments hormonaux », a-t-il souligné.

« Les entreprises nationales opérant dans le secteur de la fabrication de médicaments travaillent à améliorer le niveau de formation spécialisée en collaborant avec le secteur de l'Enseignement supérieur pour ouvrir des spécialités précises dans les universités algériennes, ainsi qu'en coordonnant avec le secteur de la Formation professionnelle pour préparer la main-d'œuvre technique intermédiaire », a encore expliqué l'invité de la Radio, précisant que « le succès de l'Industrie pharmaceutique ne peut être atteint qu'avec des compétences qualifiées ». « Les pays du continent doivent augmenter la part de la production locale de médicaments de 5 à 50 % d'ici 2035», a encore indiqué l'Inspecteur général, ajoutant que la Conférence ministérielle africaine sur la production locale de médicaments et des technologies de la santé, tenue dernièrement à Alger, a été une « opportunité pour l'échange d'expertises, permettant aux délégations africaines de découvrir les capacités de l'Industrie pharmaceutique en Algérie ». Des contrats ont été signés avec le Sénégal et la Tanzanie d'une valeur de 10 millions de dollars, « permettant aux produits algériens d'accéder à ces marchés », a-t-il révélé. « La signature de ces deux contrats ainsi que le contrat conclu mardi avec l'État du Congo d'une valeur d'un million de dollars confirment l'augmentation de la confiance des Africains dans le produit pharmaceutique algérien », a-t-il conclu.