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Ghaza: De vastes zones de terres palestiniennes préparées à la colonisation
par Mohamed Mehdi Mercredi, 55e jour du
cessez-le-feu, Israël continue de violer unilatéralement l'accord de Charm Al-Cheikh, en commettant plus de 590 attaques
meurtrières contre les civils de Ghaza durant cette
période, en plus de ne pas respecter le volet des aides humanitaires préconisé
par le « plan de paix », dans ce qui semble être une démarche menée en total
accord avec l'administration Trump.
Le dernier rapport statistique publié, hier, par le ministère de la Santé de Ghaza, annonce un bilan de 5 martyrs dont 4 nouvelles victimes et un corps retiré des décombres, ainsi que 13 blessés, durant les précédentes 48h (lundi et mardi). Le nombre de victimes des attaques israéliennes, depuis l'accord de cessez-le-feu du 11 octobre 2025, passe à 360 martyrs et 922 blessés, ainsi que 617 corps exhumés des décombres des bâtiments bombardés depuis le début du génocide. Ce nouveau bilan porte le nombre de total de victimes à 70.117 martyrs et 170.999 blessés depuis le 7 octobre 2023. Dans un autre communiqué, à l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, le ministère de la Santé a tenu à alerter sur les «conditions de vie alarmantes des personnes amputées dans la bande de Ghaza». La déclaration fait état de «6000 cas d'amputation, dont 25% sont des enfants, nécessitent des programmes de réadaptation urgents et de longue durée». Le ministère appelle les organisations internationales compétentes à se pencher d'urgence sur la situation des milliers de personnes blessées et amputées à Ghaza, sur leurs souffrances et celles de leurs familles, et à renforcer l'accès à des soins spécialisés notamment des services de réadaptation et un soutien psychosocial. Sur un autre registre, les Brigades Al-Qassam, branche militaire du Mouvement de résistance islamique (Hamas), ont annoncé, hier, qu'elles allaient remettre le même jour à 17h (localement), le corps d'un prisonnier de guerre israélien, en collaboration avec les Brigades Al-Quds, du Mouvement du Jihad islamique. Cette annonce est intervenue quelques heures après celle des Brigades Al-Quds faisant état d'opérations de recherche, en compagnie de membres de la Croix-Rouge internationale. Mercredi, les attaques israéliennes se sont poursuivies faisant, à la mi-journée (heure locale), au moins 2 martyrs suites aux tirs des soldats sionistes dans le quartier de Zeitoun, à l'extérieur de la «ligne jaune» (loin des positions de l'armée d'occupation), a affirmé une source de l'hôpital baptiste, citée par Al Jazeera. Cisjordanie occupée : plus de 2140 attaques israéliennes en novembre Le président de la Commission contre le Mur et les Colonies, Mu'ayyad Chaabane, a présenté, mercredi, le rapport mensuel de la Commission, intitulé «Violations de l'occupation et expansion des colonies», faisant état du bilan des attaques sionistes en Cisjordanie durant novembre 2025. «Les forces d'occupation israéliennes et les colons ont perpétré 2144 attaques (au cours du mois de novembre 2025), poursuivant ainsi la campagne de terreur menée par l'occupation occupante contre le peuple palestinien, ses terres et ses biens». Chaabane a expliqué que «l'armée israélienne avait mené 1 523 attaques, tandis que les colons en avaient perpétré 621» et que ces violences «se sont concentrées dans les gouvernorats de Ramallah (360 attaques), Al-Khalil (348), de Beit Lahm (342) et Nablous (334). Le président de la Commission a dressé une longue liste d'attaques, allant «des agressions physiques directes à l'arrachage d'arbres, en passant par «l'incendie de champs, l'empêchement des propriétaires d'accéder à leurs terres pour la récolte des olives, la saisie de biens et la démolition de maisons et d'infrastructures agricoles». Parallèlement aux actions des colons, «les forces d'occupation bouclent de vastes zones de terres palestiniennes sous prétexte de «sécurité», tout en permettant aux colons de s'y installer davantage». En plus des 2144 attaques en un seul mois, les Palestiniens ont subi «des centaines d'arrestations, des restrictions de circulation», au moment où l'armée d'occupation assure «la protection des colons terroristes», ce qui «révèle une stratégie délibérée visant à vider les terres de leurs habitants autochtones et à consolider leur contrôle sur celles-ci», a M. Chaabane. «Près de 2000 arbres ont été coupés ou brûlés, dont des centaines d'oliviers», lit-on dans le rapport de la Commission, qui précise que «les autorités d'occupation s'étaient emparées de 2800 dounams de terres palestiniennes par le biais d'une série d'ordres militaires, notamment des ordres de confiscation, d'expropriation et de modification des limites des terres domaniales». Le président de la Commission a également expliqué que les autorités d'occupation «avaient émis un nombre record d'ordres de confiscation à des fins militaires» concernant une superficie totale de «1296 dounams». «Ces ordres révèlent l'intention de l'occupation d'établir trois zones tampons autour des colonies», notamment aux «alentours des localités de Givat Asaf, au nord de Ramallah, Hamdat, dans le gouvernorat de Tubas, et Elazar, dans le gouvernorat de Ramallah», ainsi que d'autres «zones tampons s'étendant sur 22 kilomètres dans le gouvernorat de Tubas, en plus de routes de sécurité et d'autres sites militaires». Il a également noté qu'au cours du même mois, «les autorités d'occupation ont mené 46 opérations de démolition visant 76 structures, dont 20 maisons habitées, 2 maisons inhabitées, 30 installations agricoles et 23 sites de subsistance». | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||