Réagissant à la décision du président de la République, d'augmenter le SNMG (salaire national minimum garanti) de 20.000 DA à 24.000 DA, le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Amar Takdjout a déclaré qu'«il s'agit là d'abord d'une promesse tenue par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, que je tiens à saluer tout particulièrement».

S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le SG de l'UGTA a expliqué que la hausse du SNMG est «une réponse claire du chef de l'Etat aux demandes formulées par la Centrale syndicale relatives entre autres au congé maternité et les retraites», a-t-il affirmé. Parlant d'une «démarche positive», Amar Takdjout a salué «la fidélité du Président Tebboune à son engagement d'améliorer la situation des citoyens et des travailleurs en particulier ». Rappelant les autres mesures prises depuis 2020 au profit des fonctionnaires et des primo-demandeurs d'emploi, l'invité de la Radio a indiqué que le Président Tebboune «nous avait promis d'étudier toutes les demandes exprimées par l'UGTA, et qu'il allait le faire de manière graduelle pour un ensemble de questions exprimées par le monde du travail », a-t-il souligné.

Le patron de la Centrale syndicale fait remarquer au passage que le président de la République « est resté fidèle à ses engagements », et que « son objectif est celui d'arriver graduellement à une augmentation de 100% des salaires en vue d'améliorer le pouvoir d'achat des citoyens ». Amar Takdjout a, en outre, expliqué que cette nouvelle augmentation du SNMG «est prise comme une référence de calcul des salaires, y compris pour certains cadres et retraités en fonction des capacités des entreprises et organismes de manière à éviter le tassement des salaires ».

Le SG de la Centrale syndicale a également évoqué l'augmentation des salaires des fonctionnaires prévue courant 2026 comme promis par le chef de l'Etat, «pour rester dans une dynamique, celle d'améliorer graduellement le quotidien de travailleurs et d‘une manière plus générale, l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens». Au sujet de la revalorisation de l'allocation chômage, le SG de l'UGTA a plaidé pour «une autre démarche», celle «d'améliorer la formation des jeunes chômeurs et de les orienter vers des missions d'utilité publique ».

Le Secrétaire général de l'UGTA a cependant mis en garde contre le risque inflationniste en appelant les entreprises économiques à rompre avec « l'attitude de rester dans l'attente des augmentations et d'agir pour la dynamisation de l'économie réelle, celle de la production des biens et services», a-t-il soutenu. «L'économie doit rester en mouvement pour aller de l'avant, aujourd'hui, il faut une remise en cause de chacun d'entre nous, dans les entreprises économiques et les administrations. Il ne suffit pas d'attendre uniquement de décréter des augmentations, nous sommes appelés à changer d'attitude et de vision de notre économie», a-t-expliqué, ajoutant que «les augmentations non suivies d'effet par une production et une productivité réelles pour asseoir une économie forte, risquent d'être réduites à zéro par l'inflation », a-t-il conclu.