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Ghaza: L'armée sioniste intensifie ses bombardements

par Mohamed Mehdi

Mercredi 711e jour de l'agression sioniste contre la population civile de Ghaza et plus de 6 mois (198 jours) du siège total de l'enclave, l'armée génocidaire d'Israël poursuit ses massacres contre les femmes, les enfants et les personnes à la recherche d'aide alimentaire.

Le rapport statistique publié, hier, par le ministère de la Santé, fait état de 483 victimes lors des précédentes 24h (mardi), dont 98 martyrs et 385 blessés transférés vers les hôpitaux de Ghaza, précisant qu'un certain nombre de victimes est encore dans les rues ou sous les décombres et que les services des ambulances et de la Protection civile ne peuvent pas atteindre en raison des bombardements.

Le nouveau bilan passe 65.062 martyrs et 165.697 blessés, le nombre total de victimes Palestiniennes depuis le 7 octobre 2023. Quant au bilan des victimes depuis la reprise des bombardements, le 18 mars 2025, il passe à 12.511 martyrs et 53.656 blessés, ajoute le document.

Dans les centres de la Fondation «GHF », l'armée d'occupation et les mercenaires américains continuent de tuer des demandeurs d'aide alimentaire faisant 7 martyrs et 87 blessés, lors des précédentes 24h, portant le nombre total des victimes parmi les demandeurs d'aide alimentaire à 2.504 martyrs et 18.381 blessés. Le ministère de la Santé a également annoncé le décès de 4 personnes affamées, portant le nombre total de victimes de la famine et de la malnutrition, imposées par Israël avec le soutien des Etats-Unis, à 428 martyrs, dont 146 enfants.

Les bombardements israéliens de mercredi sur l'ensemble de l'enclave ont fait, depuis l'aube jusqu'à 14h (localement), au moins 51 morts, dont 38 dans la ville de Ghaza, où les attaques de l'armée sioniste ont redoublé de férocité, a rapporté Al Jazeera, citant des sources hospitalières.

Les équipes de secours ont signalé, de leur côté, le martyr que 5 Palestiniens qui attendaient de l'aide alimentaire, lorsque les forces d'occupation israéliennes ont ouvert le feu sur eux près d'un centre humanitaire au nord de Rafah. La Protection civile a déclaré avoir sauvé la vie de l'enfant Mira Masoud, après 40 heures passées sous les décombres dans le quartier d'Al-Daraj, dans la ville de Ghaza.

Bombardement de l'hôpital pédiatrique Al-Rantisi de la ville de Ghaza

Mardi soir, l'armée d'occupation israélienne a bombardé l'hôpital pédiatrique Al-Rantisi de la ville de Ghaza, causant d'importants dégâts à l'établissement. «Les étages supérieurs de l'hôpital ont été visés à trois reprises, à quelques minutes d'intervalle. Ce crime réaffirme la politique systématique de l'occupation visant à frapper et à paralyser complètement le système de santé de l'enclave », a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué. «L'hôpital Al-Rantisi est le seul hôpital spécialisé de la bande de Ghaza qui propose des soins en oncologie, en dialyse et dans d'autres spécialités telles que les maladies respiratoires et digestives », ajoute la même source, précisant que l'établissement «accueille 80 patients dans divers services, en plus de 4 unités de soins intensifs pédiatriques et de 8 unités de soins intensifs néonatals ». «Suite au bombardement, 40 des patients et leurs accompagnants ont dû quitter l'hôpital à la recherche d'un lieu sûr pour sauver leurs enfants. Les 40 autres y sont toujours avec leurs accompagnants, dont 12 en soins intensifs. 30 membres du personnel hospitalier sont également blessés », souligne le ministère. Dans une autre déclaration, le ministère a annoncé l'interdiction par Israël de l'entrée de camions de carburants destinés au fonctionnement des hôpitaux acheminés par l'OMS.

«L'occupation israélienne entrave délibérément les tentatives de l'OMS d'acheminer du carburant nécessaire au fonctionnement des générateurs dans les hôpitaux de Ghaza ». «La crise menace de fermer le Complexe médical Al-Sahaba, l'hôpital général, la Station centrale d'oxygène, les ambulances et d'autres hôpitaux d'ici quelques jours. Cela signifie que nous sommes confrontés à une grave catastrophe sanitaire et humanitaire », ajoute le communiqué.