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Suite à la menace de mort contre Marwan Barghouti: Appel à protéger les prisonniers palestiniens

par Mohamed Mehdi

Vendredi 678e jour de l'agression sioniste contre la population civile de Ghaza et plus de 5 mois (166 jours) de siège total de l'enclave, l'armée génocidaire d'Israël poursuit ses massacres contre les femmes, les enfants et les personnes à la recherche d'aides alimentaires.

Le rapport statistique publié, hier, par le ministère de la Santé, fait état de 420 victimes lors des précédentes 24h (jeudi), dont 51 martyrs et 369 blessés transférés vers les hôpitaux de Ghaza, soit au total 61.827 martyrs et 155.275 blessés, depuis le 7 octobre 2023. Le bilan des victimes depuis la reprise des bombardements, le 18 mars 2025, s'élève quant à lui à 10.300 martyrs et 43.234 blessés.

En outre, l'armée d'occupation et les agents de la fondation américaine «GHF» ont tué 17 Palestiniens et blessé 250 autres dans les «centres d'aide» israélo-américains, durant les précédentes 24 heures, portant le nombre total des victimes parmi les demandeurs d'aide alimentaire à 1.898 martyrs et 14.113 blessés.

Par ailleurs, le ministère a fait état du décès d'une fillette affamée, ce qui porte le nombre total de victimes de la famine et de la malnutrition, imposée par Israël et soutenue par les Etats-Unis, à 240 martyrs, dont 107 enfants.

Le Bureau des Nations Unies pour les droits de l'homme (OCHA) a appelé vendredi l'entité sioniste à «cesser immédiatement» ses attaques contre les personnes qui sécurisent les quelques camions d'aide humanitaire autorisée à entrer à Ghaza.

«Nous appelons les forces israéliennes à cesser immédiatement leurs attaques contre les personnes qui protègent les acheminements de l'aide humanitaire, et à respecter ses obligations internationales afin de faciliter l'entrée de cette aide», indique un communiqué de l'OCHA qui souligne que l'agression israélienne a «largement contribué à la famine qui sévit parmi les civils à Ghaza».

«Les attaques israéliennes contre ceux qui acheminent l'aide humanitaire sont délibérées et répétées, exacerbant la famine», indiquant que «tous ces crimes doivent faire l'objet d'enquêtes urgentes et indépendantes», et que leurs auteurs «doivent être traduits en justice».

De son côté, l'organisation Oxfam a déclaré que Israël utilise les mesures d'interdiction des ONG humanitaires comme une arme pour les décourager d'aller à Ghaza. Dans une déclaration à Al Jazeera, Chris McIntosh, porte-parole d'Oxfam, affirmé que l'organisation est «confrontée à de nombreux obstacles dans la bande de Ghaza, notamment les bombardements incessants et les drones», en plus du fait que l'occupation «retarde délibérément l'autorisation de faire entrer l'aide humanitaire».

«Israël nous empêche d'importer des générateurs électriques sous prétexte de sécurité. Israël utilise les méthodes d'interdiction comme une arme pour nous décourager de venir en aide à la population de Ghaza», a-t-il ajouté.

Marwan Barghouti menacé de mort dans sa cellule

Le criminel ministre de la Sécurité Ben Gvir du gouvernement du génocidaire Netanyahu a diffusé, jeudi, une vidéo dans laquelle il a proféré des menaces mort de contre le militant palestinien Marwan Barghouti. Âgé de 66 ans, Marwan Barghouti paraissait dix ans de plus sur la vidéo, et visiblement dans un état de santé très détérioré, en raison des conditions de détention inhumaines dans les geôles israéliennes dignes des nazis.

Arrêté en 2002 à Ramallah, après deux tentatives d'assassinat, Marwan Barghouti a été condamné, depuis, à cinq peines de prison à vie. Dans une réaction à cette vidéo, l'ambassadeur de Palestine au Royaume-Uni, Hussam Zomlot, a qualifié le geste du criminel Ben Gvir de «lâche, visant à briser le moral d'un symbole national de la libération». «Le ministre israélien de la Sécurité a fait irruption dans la cellule d'isolement pour menacer le leader palestinien Marwan Barghouti, un geste lâche visant à briser le moral d'un symbole national de la libération. Ils ont échoué par le passé et échoueront toujours», écrit Zomlot sur sa page Facebook.

«Il s'agit là d'une nouvelle démonstration de l'impunité et des pratiques inhumaines d'Israël : torture, mauvais traitements et détention de milliers de Palestiniens - y compris des enfants - sans inculpation ni procès», rappelle Hussam Zomlot. L'ambassadeur de la Palestine au Royaume-Uni a également appelé le monde entier à «protéger Marwan et garantir la liberté de tous les détenus palestiniens».

De son côté, le Mouvement Hamas a qualifié l'attaque contre Barghouti d'«acte de lâcheté qui révèle le fascisme et l'hostilité de l'occupation à toutes les valeurs humaines». «Cet acte criminel grave n'entamera en rien la détermination et la résilience du combattant de la liberté Marwan Barghouti. Au contraire, il renforcera sa détermination à poursuivre son combat légitime pour la liberté et la dignité de son peuple, et consolidera l'unité du mouvement des prisonniers face aux politiques de répression et aux abus systématiques pratiqués par l'administration pénitentiaire de l'occupation»., lit-on dans le communiqué du Hamas publié vendredi.

Le Hamas rappelle que le «comportement criminel» de Ben Gvir «s'inscrit dans le prolongement des crimes de guerre commis à la prison de Sde Teiman, où d'horribles violations ont été commises contre des prisonniers, notamment des médecins, des infirmiers et des journalistes» Le Mouvement a également appelé «les Nations Unies, les organisations internationales de défense des droits de l'homme et les peuples libres du monde à prendre des mesures urgentes pour assurer la protection des prisonniers, mettre fin aux politiques d'oppression systématique et traduire en justice les dirigeants de l'occupation pour leurs crimes».