Une journée de sensibilisation consacrée à la lutte contre certains dépassements constatés dans les salons de coiffure et d'esthétique a été organisée avant-hier au siège du bureau local de l'Union nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) sis au quartier des HLM par la fédération de wilaya des salons de coiffure et d'esthétique affiliée à l'union. Une rencontre qui se veut préventive contre l'exercice illégal d'activités médicales et paramédicales par des non professionnels. Un état de fait qui a contraint la fédération à dénoncer ces intrus dans une profession régie par plusieurs textes de loi. Dans ce registre, la présidente de la fédération a souligné l'impact de cette journée dans la sensibilisation de tous les artisans et les professionnels quant au respect de l'activité exercée et surtout à mettre un terme aux activités non mentionnées sur le registre de commerce et surtout à démasquer les intrus et les personnes non qualifiées. A vrai dire et face à de tels dépassements dans la profession, les services du ministère du Commerce ont intensifié, ces derniers mois, le contrôle avec des vastes campagnes de vérification visant les pratiques médicales et paramédicales exercées sans qualification professionnelle. Cette opération nationale cible particulièrement les salons de coiffure et instituts de beauté proposant des soins médicaux sans accréditation, ainsi que l'utilisation parfois de produits dont la date de péremption a expiré. Ces actions s'inscrivent dans une démarche plus large de protection des consommateurs face à des pratiques potentiellement dangereuses pour la santé publique.

Sur ce, l'intervention de la représentante de l'association de la protection des consommateurs a permis de rappeler la nécessité de mettre des limites à de tels dépassements notamment pour ce qui est de l'esthétique qui normalement doit être pratiquée dans des cliniques médicales et non par des personnes non qualifiées.

Des instructions fermes en matière de contrôle, de lutte contre la spéculation et la fraude et celles en rapport avec la légalité des activités par rapport à celles portées sur le registre de commerce ont été données aux cadres du commerce à travers tout le pays C'est le cas des opérations d'esthétique qui relèvent des pratiques chirurgicales, lesquelles obéissent à des règles. «On ne transige pas avec les produits périmés, que ce soit dans les salons de coiffure, au marché ou dans les hôpitaux, ils doivent être retirés du marché s'ils ne sont pas conformes ou périmés», a noté le ministre du Commerce. Sur ce, les artisans participant à cette journée d'information ont insisté sur les dangers liés aux soins esthétiques réalisés par des non-professionnels, citant notamment le laser, le botox, la mésothérapie entre autres.