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« Notre souci principal est de pouvoir obtenir l'accès aux écoles
pour y mener des campagnes de sensibilisation et d'information sur le diabète
auprès des écoliers», nous a déclaré, hier, Mme Bensegueni-Zebiri Warda,
présidente de l'association constantinoise des diabétiques «Nahla», en marge de
la journée organisée par son association à la maison des jeunes Ahmed Saadi de
la cité Filali. Notre interlocutrice a ajouté que «ce qui nous intéresse
actuellement c'est d'amener le diabétique à s'auto-prendre en charge et à ne
pas négliger sa maladie. Je voudrais aussi lancer un message en direction des
médecins pour les inciter à plus d'humanisme envers le diabétique, surtout
l'enfant. Il importe beaucoup de voir en lui un être humain et non pas
simplement un sujet dont ils découvrent qu'il est atteint de cette grave
maladie et de faire preuve d'attention envers lui. Car le fait même de lui
annoncer cela, de l'annoncer à sa famille, prend des formes psychologiques tout
à fait délicates ». La présidente de Nahla a reconnu que la chose n'est pas
tellement évidente car les médecins aussi ont par fois de lourdes charges.
«Mais ce sont les parents et la société auxquels revient la tâche d'éduquer le
malade à s'auto-prendre en charge en faisant bon usage des médicaments. Pour sa
part, Nahla fait ce qu'elle peut dans ce domaine», a conclu Mme Zebiri.
De son côté, le docteur Banbid Abdallah Mahdi, responsable de l'éducation thérapeutique dans un laboratoire international et en même temps membre de l'association «Nahla», nous parlera des derniers chiffres en disant que le diabète en Algérie touche entre 8 et 12% de la population. «Le diabète de type 2, bien sûr, et cela dépend des régions», a tenu à préciser notre interlocuteur. La prévalence de cette pathologie à Constantine est de 8% de la population, d'après les statistiques faites dernièrement au niveau de Sétif, car il n'existe pas de statistiques officielles à ce sujet. Actuellement Nahla compte plus de 8000 diabétiques qui bénéficient de sessions d'éducation grâce à « la carte de conversation sur le diabète », un outil qui amènera à terme le patient à gérer son diabète au cours de sa vie, d'éviter ou de retarder la survenue de complications. « Et nous nous battons pour l'aider. Nous comptons aussi aller dans les écoles pour sensibiliser les professeurs. Car nous avons eu beaucoup d'enfants diabétiques scolarisés qui se sont plaints parce que les professeurs ne connaissent pas les obligations, les astreintes induites par leur maladie», a souligné le Dr Benabid. Notons que la journée organisée par Nahla pour commémorer la journée mondiale du diabète est faite une semaine à l'avance sur la date officielle «car, à la date officielle, le 14 novembre de chaque année, nous avons constaté que nous allons être privés de la présence des médecins qui seront engagés ailleurs», a indiqué Mme Zebiri qui ajoute «nous avons été contraints de l'organiser aujourd'hui, les médecins pour mener campagne étant tout à fait disponibles». |