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Réceptionnée au début des années 2000 : La cité «28 logements» de Boutlelis tombe déjà en ruine

par J. Boukraa

Réceptionnée au début des années 2000, mais déjà complètement délabrée, c'est l'amer spectacle qu'offre la cité ?28 logements' sociaux locatifs, dans la commune de Boutlelis. Cette cité, livrée, il y a une quinzaine d'années, ne répond pas aux normes de construction minimales, selon les locataires. Ces derniers, par le bais d'une lettre adressée à notre rédaction, affirment que leur immeuble « risque même de tomber en ruine. De près, la façade présente de nombreuses fissures, en plus des problèmes d'étanchéité. Les eaux pluviales s'infiltrent par les toits de nos habitations, ce qui a causé de grand dégâts. Cette situation dure depuis des années », disent-ils. Devant cet état de faitd, les locataires lancent un appel aux services concernés pour bénéficier d'une éventuelle opération de réhabilitation de leur immeuble. Selon les habitants de cette cité, plusieurs fissures se sont manifestées sur les façades extérieures de ces immeubles. Aussi, des pans de murs et des morceaux de béton se détachent, régulièrement. « On a peur pour notre vie et celle de nos enfants qui jouent aux alentours des immeubles. On craint que des morceaux de corniches tombent sur leurs têtes ». Et d'ajouter «que même les passants ne sont pas épargnés ». Ce programme si ambitieux avait suscité un immense espoir chez bénéficiaires, malheureusement, cet espoir de voir, enfin, des logements réalisés selon des critères reconnus s'est, vite, évanoui, après la réception des fameux logements. Les bénéficiaires ont eu droit à des logements «mal façonnés». Plusieurs anomalies ont été soulevées par les résidents qui n'ont cessé de tirer la sonnette d'alarme quant aux risques qu'ils encourent. Ces derniers ont envoyé plusieurs correspondance aux services concernés et à leur tête l'Office de la promotion et de la gestion immobilier (OPGI).

D'autre part, les habitants ont saisi cette occasion, pour solliciter les services concernés, afin de raccorder leurs habitations au réseau du gaz de ville. Selon eux, le réseau du gaz naturel existe dan leur cité et leur immeuble est équipé d'une colonne montante mais à ce jour ils n'ont pas bénéficié des raccordements individuels. Pour rappel, la Société nationale de l'électricité et du gaz œuvre pour élever le taux de raccordement au réseau du gaz de ville, dans la wilaya d'Oran, à 85%. Une enveloppe consistante de près de 3 milliards de dinars vient d'être allouée pour la concrétisation de ce programme qui va concerner toutes les communes ainsi que les nouveaux quartiers et lotissements du groupement d'Oran. Dans ce cadre 10.000 autres foyers, répartis sur 15 zones, seront prochainement raccordés au réseau d'alimentation en gaz de ville. Le but de ces actions est d'améliorer le quotidien des citoyens, en commençant par leur épargner les corvées de la bouteille de gaz butane. Mais, malheureusement, certaines localités, de la wilaya d'Oran, ne sont pas raccordées au gaz naturel et n'ont d'autre recours que de se rabattre sur la bouteille de gaz butane. Cependant, il s'avère que, très souvent, notamment en saison hivernale, vu la large utilisation de la fameuse bonbonne, que la demande dépasse l'offre, car même ceux qui sont raccordés au gaz naturel, pour une bonne partie d'entre eux, continuent d'utiliser leurs anciens réchauds, qui fonctionnent au gaz butane.