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Début de démolition de la mosquée de Aïn Abid

par A. Mallem

Son minaret s'élevait majestueusement au centre de la ville depuis 1928, année de sa mise en service. «Elle faisait face, comme dans un défi, à la cathédrale des colons qui, elle, a fini par être démolie en 1963 après l'indépendance. C'était l'icône de la ville», nous ont dit avec un sentiment mêlé de fierté et de nostalgie des habitants de la ville de Aïn Abid en nous annonçant que la démolition de leur vieille mosquée ?Larbi Laaloui' a été entamée il y a quelques jours de cela, avec la participation de plusieurs bénévoles. Cette décision a été prise depuis bien longtemps après que des fissures dangereuses soient apparues dans l'édifice religieux faisant craindre son effondrement, un jour, sur les fidèles. «Il était irréparable et la dernière expertise effectuée par l'organisme étatique du Contrôle technique de la construction (CTC) avait conclu à la nécessité de sa démolition totale. Le comité de la mosquée a fini par se rendre à l'évidence et souscrire à sa démolition en prenant la décision de le faire le 14 mai dernier. Cette mission a été menée par des fidèles volontaires qui ont été aidés par des engins des carrières environnantes qui ont été mis gracieusement à leur disposition par leurs propriétaires», nous a expliqué l'imam de la mosquée M. Touati Lahcène. Il ajoutera, pour l'histoire, que cette mosquée dont la construction avait été lancée en 1925 et qui a ouvert ses portes aux fidèles trois années après, en 1928, avait été construite en pierre. Les vicissitudes du temps aidant, les intempéries et, surtout, les différents séismes qui ont secoué la région, plus particulièrement celui d'octobre 1985, l'ont sérieusement ébranlée. «Les plans pour la construction d'un nouvel édifice ont été déjà établis et nous avons décidé de le reconstruire en respectant son style architectural arabo-musulman», a précisé l'imam.

Reste à déterminer la date de lancement du chantier. A ce propos, l'imam nous a affirmé que la question dépend de la tutelle, la direction des Affaires religieuses de la wilaya. «Mais cela ne va pas prendre beaucoup de temps parce que les habitants de Aïn Abid et les fidèles auront besoin d'un tel lieu de culte et ils ne supporteront pas longtemps de souffrir d'un manque en ce domaine».