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Cité Daksi: Une atmosphère invivable

par A. El Abci

Les habitants de Daksi Abdessalem se plaignent des désagréments insupportables du marché dont il porte le nom, qui est situé tout près de cette dernière et juste derrière le terrain de sport appelé «l'hippodrome», pour les bruits et bagarres, l'anarchie et différents tracas et surtout par les fumées émanant des restes de la volaille brûlés à l'air libre, qui empestent l'atmosphère. L'atmosphère est invivable, selon les habitants en question, qui avouent ne pas savoir à quel saint se vouer, car «nous avons frappé à toutes les portes de l'APC, de la wilaya etc., mais sans résultats palpables et définitifs jusqu'à maintenant», déplorent-ils. Et de poursuivre, «en attendant, figurez-vous que par ces temps de canicule, nous sommes contraints de passer toutes nos journées avec les fenêtres fermées et ne les ouvrant que le soir venu. Pendant la journée, ajouteront-ils, il est pratiquement impossible de s'aérer du fait de la fumée dégagée par les déchets de poulets et autres volailles, dont l'abattage et la vente se font au niveau du marché et dont les restes sont, ainsi, brûlés sur place. Pourtant, il y a quelques années et suite à des protestations des habitants, ceux-ci ont obtenu des autorités locales que l'abattage clandestin de poulets soit interdit par un arrêté des services de l'hygiène de la municipalité, avec en sus des rondes de police pour veiller à son respect par les commerçants». Et d'indiquer que, malheureusement, ces rondes ont commencé à se faire rares, avant de disparaître complètement ces derniers temps, donnant du poil de la bête aux marchands ambulants, qui en ont profité pour «reprendre les égorgements clandestins de volailles, leur vente et l'incinération des déchets à l'air libre comme si de rien n'était». Nos interlocuteurs reconnaissent que les commerçants du marché ont pris sur leur compte de rétribuer un «agent» chargé de l'enlèvement des restes de poulets abattus, mais face à l'absence de véhicule pour les acheminer vers des lieux appropriés pour leur destruction, le concerné se contente de les brûler dans un endroit aménagé pour ce faire, mais pas loin de la cité. Cependant, les habitants déclarent en avoir par-dessus la tête de ces bricolages et veulent que «la force reste à la loi», qui interdit l'abattage clandestin en ces lieux, source de tous leurs soucis, difficultés et défiguration de leur cadre de vie. «Nous ne demandons pas la lune, mais juste «l'application de la loi et de la réglementation», qui existent déjà, concluront-ils.