Le dispositif mis en place par les services du 2ème commandement régional
de la gendarmerie d'Oran quant à la lutte contre le pillage du sable vient de
livrer ses résultats : 60 personnes ont été arrêtées durant le premier semestre
de cette année et plus d'une soixantaine d'affaires ont été enregistrées et
traitées par la cellule chargée de la protection de l'environnement au niveau
de l'ouest du pays. Le phénomène est en baisse, explique-t-on du côté de la
gendarmerie, puisque durant la même période de l'année 2014, quelque 104
affaires ont été signalées. Cette baisse est due, selon les responsables, au
renforcement du dispositif de sécurité. Les mis en cause, souvent organisés en
réseaux spécialisés, sévissent généralement durant la nuit. Pelles à la main,
ils extraient du sable qu'ils rechargent à bord de camions. Ce fléau n'est pas
sans conséquence pour ces zones balnéaires et notamment pour l'environnement.
Au niveau de la wilaya d'Oran, le phénomène n'est pas aussi important que dans
les autres régions de l'Ouest. Les quelques réseaux qui activaient dans le
passé ont été neutralisés par les gendarmes. La mafia du sable, flairant le
filon, ne recule devant rien pour piller des plages et approvisionner souvent
des carrières clandestines ou des chantiers de construction. Ces vols se
répètent le long du littoral. Les autorités locales indiquent pour leur part
que ce phénomène de pillage de sable est sanctionné par la loi au même titre
que les autres infractions relatives aux forages illicites. De l'avis de
certains professionnels, le sable marin demande moins de ciment que le sable
des dunes, ce qui fait revoir à la baisse les frais de construction. Un détail
qui justifie l'ampleur du phénomène. Certains rapports attestent que la
différence n'est pas énorme entre les deux types de sable. L'équivalent de
sable, paramètre permettant de mesurer la propreté du sable, montre une valeur
supérieure à 88% pour le sable d'origine marine, contre une valeur de 85% pour
celui extrait des dunes.