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Colère des habitants de la cité des Peupliers

par A. El Abci

Les habitants de la cité des Peupliers ne décolèrent pas et après plus d'un mois de la remise d'une lettre de protestation au wali, sur la situation de dégradation avancée du cadre de vie dans leur cité, sont revenus, hier, à la charge en tenant un sit-in devant le siège de la délégation communale de la cité des Mûriers, dont ils dépendent administrativement.

Selon le président de l'association des habitants de la cité des Peupliers, Kheiredine Lamamra, les habitants sont «outrés» et déclarent «ne pas supporter pareille situation plus longtemps», menaçant d'actions plus musclées dans le cas où leurs mouvements pacifiques jusqu'à maintenant n'aboutissent pas. Les problèmes dont ils pâtissent le plus ont pour noms, dira-t-il, «détérioration du réseau d'éclairage public, absence d'espaces verts, de terrain de jeux pour enfants et surtout de l'état de dégradation avancé des routes et trottoirs», soulignera-t-il.

Et de poursuivre : «En effet, c'est depuis 1990 ou plus d'un quart de siècle que le réseau de voirie n'a pas connu de réfection, ni de réparation, alors qu'entre-temps, ce dernier a été malmené par des travaux effectués par aussi bien la Sonelgaz (installation de transformateurs) que la Seaco (pose de conduites), sans remise en l'état des lieux. Situation qui a fait que les crevasses et grands trous béants se sont multipliés, si bien que les chauffeurs refusent de desservir la cité et que les transporteurs de bus privés rechignent à y venir».

Les habitants, en désespoir de cause, ont pris sur eux de mettre «la main à la poche et de procéder à quelques réparations, mais le résultat laisse à désirer et n'égale pas le travail des gens du métier», avoue notre interlocuteur. Il en est de même du réseau de l'éclairage public, qui est défaillant et même inexistant dans certains endroits, exacerbant ainsi le sentiment d'insécurité dans la cité. Notre interlocuteur parlera, également, du «règne du béton» partout laissant peu de place à des espaces de détente pour les adultes, de jeux pour enfants et de verdure en général, mais aussi d'un mur de soutènement dont des pans entiers se sont effondrés et dont le reste menace les habitants car se situant dans un passage obligé pour eux.

En début d'après-midi, les protestataires ont été reçus par le délégué communal, M. Nabil Bousbaa, qui leur a déclaré que «des travaux de voirie seront lancés dans dix jours pour la pose de goudron et l'aménagement des trottoirs, et seront suivis par d'autres actions en rapport aux différents problèmes soulevés». Promesses qui n'ont pas satisfait les habitants qui disent attendre pour voir.