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Un concours qui fait jaser

par A. Mallem

L'APC de Constantine a lancé dernièrement un concours de recrutement sur titre pour l'insertion d'un contingent de 50 jeunes travailleurs recrutés par l'intermédiaire de l'Anem dans le cadre du préemploi et qui seront promus à des postes d'administrateur (20), d'agents d'administration (20) et d'archivistes (10). Le concours s'est déroulé suivant un barême qui prend en compte les notes obtenues par le candidat durant les années travaillées à l'administration communale. Les 20 candidats aux postes d'administrateurs, eux, ont été soumis à un entretien qui a été organisé au siège de la wilaya.

Bref, ce qu'il importe de signaler dans cette information est que les résultats du concours qui viennent d'être affichés dans les locaux de l'APC ont été fortement contestés par les nombreux candidats recalés, et même par la cinquantaine des candidats dont les noms ont été placés dans une «liste d'attente». L'ensemble des mécontents ont commencé à protester en faisant du bruit et adresser des recours au secrétariat général de l'APC. De nombreux autres candidats malheureux se sont adressés aux syndicats Ugta et Snapap implantés à la mairie en dénonçant «l'opacité dans laquelle a été organisé ce concours», en se demandant pourquoi les examens se sont déroulés au siège de la wilaya et non à l'APC. D'autres ont émis des suspicions sur la régularité même du concours. L'un d'eux que nous avons rencontré hier au siège de l'APC nous a fait part de son mécontentement en disant «nous avons l'impression d'avoir été écartés injustement parce que nous avons constaté étrangement que des candidats reçus ne possèdent pas le bagage technique ni le nombre d'années en activité que ceux qui n'ont pas été admis». D'autres se sont demandés «pourquoi il y a parmi les lauréats au poste d'administrateur 18 femmes et seulement deux hommes». Un vétérinaire qui s'est dit étonné de n'avoir pas été reçu au concours était venu se plaindre au bureau du syndicat UGTA en faisant part de son intention de ne pas se taire devant ce qu'il a appelé «un déni de justice».

M. Sehali, secrétaire général de la section syndicale UGTA de l'APC s'est montré lui aussi étonné, mais pas pour les mêmes motifs. Tout en se montrant disposé à examiner les réclamations de ces travailleurs et les soutenir, le cas échéant, il a déploré que le syndicat n'a pas été associé à l'organisation du concours incriminé. «Nous avons été mis à l'écart et l'administration n'a même pas daigné nous informer de ce concours dont elle porte l'entière responsabilité», a-t-il dit.

Toutefois, un fonctionnaire de la wilaya qui a préféré garder l'anonymat pour des raisons évidentes, mais qui suit ce dossier, nous a affirmé hier que l'examen en question est «un concours interne organisé par la wilaya, et non par l'APC, sur instructions du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales à l'intention de cette catégorie de travailleurs issus de l'Anem pour apurer ce dossier». Il a assuré qu'un autre concours, le troisième selon lui, est prévu pour le mois de juin prochain et tous les travailleurs rentrant dans ce cadre qui totalisent 4 ou 5 ans au sein de l'administration des collectivités locales seront probablement insérés. «Le seul problème que nous rencontrons dans ce domaine concerne les nouvelles recrues», a signalé notre interlocuteur sans s'étaler d'avantage sur les mesures éventuellement envisagées par la tutelle pour le régler.