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Une famille de Nigériens conduite à Diar Errahma

par Rekibi Chikhi

Une famille de Nigériens, composée de 7 membres, a été retrouvée le 5 mars dernier par les éléments de la sûreté dans la ville de Constantine. «La famille composée de la mère B. T., âgée d'à peine 25 ans, et de ses 6 enfants en bas âge, allant d'un an à douze ans, est actuellement prise en charge au niveau de l'établissement Diar Errahma», nous a confirmé M. Doubari Ferhat, chef de service de la famille et solidarité sociale. Venue de la daïra de Azzaba dans la wilaya de Skikda, où elle et ses enfants vivaient, vraisemblablement, comme des SDF, nous indique notre interlocuteur, « cette Nigérienne affirme qu'elle s'est déplacée à Constantine pour rejoindre son mari qui est actuellement, selon ses dires, au centre de transit de Tamanrasset ». Une hypothèse très peu probable, vu que les opérations de rapatriement de Nigériens entamées depuis plus de deux mois, à partir de plusieurs wilayas, dans le cadre d'un accord scellé entre les deux Etats, algérien et nigérien, dont celle faite à partir du centre d'accueil situé dans la commune d'El Khroub, ont permis d'effacer la présence des ressortissants nigériens dans les rues. « On doit suivre le programme du ministère de l'Intérieur, on attendra donc les consignes du chef du cabinet de la wilaya que nous appliquerons en concertation avec le Croisant-Rouge algérien », nous répondra notre interlocuteur à propos des démarches que l'on devrait entreprendre dans ce cas. Et de souligner que « c'est la première fois depuis l'opération de rapatriement faite le 10 janvier dernier, qu'on tombe sur une famille de ressortissants nigériens, que ce soit nous, lors de nos opérations routinières en direction des SDF, ou les services de la sûreté et de la Protection civile, les collaborateurs de la DAS, dans ce domaine ». Tous les membres de cette famille, faut-il le préciser, se portent bien, le contrôle médical qui leur a été fait au niveau du CHU de Constantine dès qu'ils ont été trouvés par les services de la sûreté, l'a bien attesté également, reste donc le côté psychologique qui devrait être très critique vu l'absence des nouvelles du père et le jeune âge de la mère se chargeant toute seule de 6 enfants dans un pays qui n'est pas le leur. Pour rappel, des réfugiés se sont évaporés dans la nature lors de l'opération faite à partir du centre d'El Khroub et n'ont pas accompagné, de ce fait, les 107 autres qui ont été déplacés vers Tamanrasset afin d'accomplir les dernières formalités administratives avant de regagner le Niger, leur pays d'origine.