Les technologies du numérique transforment le monde d’aujourd’hui en un marché de milliards de dollars. Les entreprises qui ont opté pour la transformation du numérique feront partie de ce marché révolutionnaire. La consommation des données constitue aujourd’hui l’ADN de ce marché. De jour en jour, cette consommation poursuit sa croissance grâce à la popularité de la vidéo en ligne et surtout la multiplication des applications mises à la disposition des mobinautes. Leur nombre ne cesse d’augmenter et l’optimisation de la vidéo a joué un rôle essentiel dans l’engouement des accros du Net mobile envers les vidéos sportives diffusées par les opérateurs télécoms. C’est grâce aux efforts fournis par ces opérateurs que le volume mondial de vidéo consommée a grimpé de 21% au 3ème trimestre 2014 à 50% au 1er trimestre 2015. En autorisant la formule BYOD (Bring Your Own Device — «Apportez vos appareils personnels»), les entreprises ont aussi provoqué un accroissement du volume des données mobiles. Le nombre d’équipements mobiles gérés via le BYOD a connu, cette année, une croissance de plus de 72% par rapport à la même période de l’an dernier. Ce qui montre que les entreprises ont décidé de travailler sur les données numériques mobiles et de concurrencer ainsi Google qui sait tout sur tout le monde grâce à sa politique de collecte de toute sorte de données.

A travers cette politique de consolider l’usage du mobile à travers la BYOD, les entreprises cherchent à créer des plateformes leur permettant d’exploiter toutes les informations collectées. En clair, l’exploitation de ces données mobiles donne des idées aux cadres de ces compagnies pour développer la portée de l’entreprise, étudier le service client et améliorer le chiffre d’affaires. Cependant, cette stratégie se heurte toujours aux problématiques de l’amélioration des capacités du stockage et la multiplication des canaux d’accès. En Algérie, la data mobile locale n’est toujours pas économiquement modélisée ni valorisée. En l’absence d’une stratégie de la part aussi bien du gouvernement que des opérateurs, les données mobiles ne sont toujours pas exploitées en raison de l’absence d’activité économique dans les flux data. Néanmoins, le pays enregistre une petite révolution numérique en introduisant la mobilité dans l’obtention des documents administratifs d’une manière numérique en attendant l’étape cruciale de la dématérialisation, c’est-à-dire passer du document vers la data.