Le PDG d'Algérie Poste (AP), Mohamed Laïd Mahloul, a minimisé les affaires de vol et de détournement dans les bureaux de poste qui ont défrayé la chronique au cours de ces dernières années.

Le 1er responsable d'Algérie Poste a démenti, hier, en marge de la cérémonie d'oblitération d'un timbre-poste commun entre l'Algérie et la Serbie, à la Grande Poste d'Alger, l'implication des cadres de son entreprise dans une affaire de détournement dans une agence d'Algérie Poste à Oran. Il précise qu'il s'agit d'une rumeur et de souligner «qu'il s'agit en fait d'une affaire qui date de deux ou trois ans». Et de conclure que «certaines parties et certaines personnes veulent tout simplement ternir l'image d'Algérie Poste». Pour Mohamed Laïd Mahloul, Algérie Poste est une entreprise qui a une histoire, des valeurs, des principes et une procédure de travail. Il dédramatise en affirmant que le phénomène de «conscience» ou le phénomène des «vols et détournements» existe partout dans les pays, dans les institutions et dans les entreprises. Il poursuit : «Pour Algérie Poste, ce sont des affaires marginales, mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de contrôle». «Nous avons 500 cadres spécialisés dans les affaires de contrôle, ils font de leur mieux pour contrôler 2 millions d'opérations par jour», a-t-il expliqué. Et d'insister que «la situation est maîtrisable et les clients sont automatiquement remboursés en pareil cas». Mohamed Laïd Mahloul dit ne pas comprendre pourquoi la presse focalise sur de telles affaires. «La presse donne beaucoup d'importance à de tels sujets en négligeant ce que fait de bien Algérie Poste; il y a parfois de l'exagération et parfois, ils avancent des chiffres complètement erronés sur les montants volés ou détournés», soutient le PDG d'AP.

Interrogé sur les déconnexions fréquentes sur le réseau d'Algérie Poste qui mettent à rude épreuve les clients de l'entreprise, notamment durant les périodes de pointe, le PDG a reconnu que «malgré le haut débit, le réseau d'Internet connaît des encombrements fréquents». Pour M. Mahloul, cela est dû à la hausse des opérations notamment celle de la monétique. Il explique : «Le réseau d'Algérie Poste travaille en live, nous avons dans la seconde des milliers d'opérations qui se font en même temps, ce qui entraîne automatiquement un phénomène de rejet, sur quatre opérations, une d'entre elles est rejetée». Il affirme que les Algériens ont retiré 260 milliards de dinars durant le mois de septembre, soit une moyenne de 15 à 20 milliards de DA par jour. Il précise encore : «On n'a pas un problème de disponibilité d'argent, mais des encombrements seulement sur le réseau». Mais, rassure-t-il, Algérie Poste est en train d'améliorer son système central (centrale monétique ou ce qu'on appelle le système de traitement des opérations financières). Il poursuit : «Nous avons fait fonctionner le système central avec des équipements de haute technologie, d'ici un mois et demi, le système monétique sera fonctionnel». Et d'ajouter qu'Algérie Poste connaît ces derniers temps une croissance importante de la volumétrie des opérations.

«La progression des opérations de dématérialisation électronique augmente à deux chiffres, elle dépasse 12 à 15%», souligne-t-il, en insistant sur le fait qu'Algérie Poste fait d'énormes efforts pour satisfaire sa clientèle.